C'est naturellement que Washington et Londres ont clairement soutenu “le droit d'Israël à se défendre contre le Hamas" qu'ils estiment responsables de l'escalade de la violence dans la bande de Gaza. La Russie jugeant que les raids israéliens étaient une réaction “disproportionnée" aux tirs de roquettes du Hamas considérés également comme “inacceptables", s'est dite préoccupée. Dans le monde arabe en revanche les réactions condamnaient unanimement Israël. L'Iran et l'Organisation de la conférence islamique (OCI) ont appelé l'ONU à intervenir pour faire cesser l'opération militaire israélienne. Ceci étant, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, de même que la France et la Russie, ont appelé à éviter une escalade des combats et exhorté les deux parties à la retenue. La France, elle, s'abstenait de désigner un responsable. Le président français François Hollande s'est dit hier “très préoccupé par ce qui se passe dans la zone de Gaza", lors d'une visite officielle à Varsovie. “Je suis très préoccupé par ce qui se passe dans la zone de Gaza", a-t-il déclaré en évoquant lors d'une conférence de presse les tirs de roquettes sur Israël et la riposte pouvant entraîner une escalade. “J'ai donc dans la journée d'hier, avec le ministre des Affaires étrangères, pris toutes les initiatives pour éviter cette escalade de la violence. C'est la responsabilité de la France parce qu'elle peut parler aux uns et aux autres". L'Egypte, qui joue habituellement un rôle d'intermédiaire entre Israël et le Hamas, a jugé inacceptable l'“agression" israélienne, par la voix de son président Mohamed Morsi, et a rappelé son ambassadeur en Israël. Il a également dénoncé hier l'offensive aérienne israélienne contre la bande de Gaza comme “une agression flagrante contre l'humanité", en promettant que son pays “ne laisserait pas Gaza seule", a rapporté l'agence officielle Mena. “Je leur dis au nom de tout le peuple égyptien que l'Egypte d'aujourd'hui est différente de l'Egypte d'hier, et que les Arabes d'aujourd'hui sont différents des Arabes d'hier", a-t-il révélé dans une brève déclaration après avoir prié dans une mosquée du Caire. De son côté, Washington a demandé à l'Egypte “d'user de son influence dans la région pour permettre une désescalade dans la situation". L'envoyé spécial du Quartette (ONU, UE, Etats-Unis, Russie) pour le Proche-Orient, Tony Blair, a appelé le Hamas à cesser ses tirs de roquettes sur Israël et estimé que l'Egypte pouvait jouer un “rôle constructif" dans la résolution de la crise. L'Iran a lancé un appel à l'ONU, de même qu'à l'Union européenne, à faire cesser l'offensive “barbare" menée par Israël contre les groupes armés palestiniens de Gaza, qualifiant l'opération de “terrorisme organisé". Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a, de son côté, qualifié l'opération israélienne de “crime contre l'humanité". En raison de l'escalade des tensions, une visite du président tchèque Vaclav Klaus en Israël, prévue à partir de demain dimanche, a été annulée. R. I./Agences