A peine après quelques gouttes de pluie que nos ponts s'effondrent et nos routes s'inondent, alors que nos plaques de signalisation sont couvertes d'affiches de futurs P/APC et P/APW, qui donnent le mauvais exemple, à savoir ne pas respecter les lois de la République. On avance à reculons ! La conduite est devenue un véritable cauchemar pour la plupart des bons conducteurs, et les routes un vrai souk où tout est permis. Il y a quelques jours, le ministre égyptien des Transports a démissionné de son poste, après un accident qui a mis en cause un train et un bus qui transportait une cinquantaine bambins. Avec nos 3457 morts en 9 mois, combien de nouveaux ministres on aurait eus si telle règle était appliquée chez nous ? Comme dans chaque secteur, chaque institution devrait avoir sa feuille de route, des objectifs à atteindre et des résultats chiffrés pour lesquels elle devra rendre des comptes si les objectifs ne sont pas atteints, démettre les responsables pour incompétence et même les traduire en justice. Des vies sont en jeu. Juste quelques gouttelettes de pluie, celles appelées communément les baliseuses du foin, et voilà qu'une grande partie du pays est inondée, des routes coupées, des zones entièrement isolées et des ponts, nouvellement réalisés, sont détruits ou carrément emportés par les eaux. Et à chaque fois, on dit c'est exceptionnel. La patience des citoyens a atteint ses limites avec même pas la petite éloignée de Sandy, l'Américaine. Les gens sortent dans les rues pour montrer leurs désarroi et désespoir. Nous avons vu dans quel calme les New-Yorkais se sont comportés aussi bien devant les stations de carburant, à pied ou en voiture, avec des files tirées au cordon. Rester dignes même devant le déluge, les malheurs et la douleur ! C'est une leçon gratuite qui nous vient du pays de l'oncle Sam. Pour nos routes, il faudrait une mise et remise en conformité, revoir la sélection des entreprises, la qualité et la conformité. L'hiver (au sens de la rahma) arrive, alors remplissons les barrages. Non pas les tombes... Y. B. M.