Après le CS Constantine et le MC Alger, le Mouloudia d'Oran devrait être le troisième club à rejoindre, d'une manière officielle, le cercle des clubs désormais pris en charge par la maison-mère Sonatrach via une de ses filiales. Les affirmations du ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, samedi à Oran, conjuguées aux indications des actionnaires mouloudéens proches du dossier, laissent d'ailleurs croire que la signature du protocole final du rachat par Naftal se fera au lendemain des 1/32 de finale de la coupe d'Algérie, programmés les 15 et 16 décembre 2012. Mais pour ce faire, les bilans financiers des différents présidents qui se sont succédé à la tête du Mouloudia d'Oran depuis 2010, quatre au total, devront être prêts, finalisés et remis au commissaire aux comptes avant la date de la signature dudit protocole. Connaissant les embrouilles internes propres au club d'El-Hamri, il est clair que ce n'est pas gagné d'avance. Le commissaire aux comptes chargé de ce dossier, ancien cadre de Tassili Airlines, a d'ailleurs profité de la dernière réunion des actionnaires de la SSPA-MCO pour leur expliquer, point par point, les démarches à suivre pour mettre à jour ces bilans et ne pas retarder la signature du contrat du rachat de la même SSPA par Naftal. Mais si le bilan du défunt Kacem Elimam ne devrait pas trop poser de problèmes, dans la mesure où il concerne surtout le CSA, ceux de Tayeb Mehiaoui, de Larbi Abdelilah et de Youssef Djebbari risquent de prendre du temps avant d'être fin prêts. Le fait que la comptabilité de chaque année depuis le passage du MCO en SSPA soit partagée entre deux présidents (Tayeb Mehiaoui et Larbi Abdelilah en 2011, puis Abdelilah et Djebbari en 2012) rend encore plus difficile que prévu l'établissement de ces bilans, au vu de l'animosité, de la rancœur, de l'adversité et des coups bas qui caractérisent les relations entre les belligérants. Ces relations détériorées risquent, d'ailleurs, dans le meilleur des cas, de retarder l'adjonction du MCO à Naftal, ou tout bonnement de faire en sorte que le capital social de la SSPA soit au minimum de sa valeur réelle. Cela dans la mesure où si les bilans venaient à ne pas être présentés, les dettes justifiées de tous les créanciers, Ahmed Belhadj et Youssef Djebbari plus particulièrement, ne seraient tout simplement pas incluses dans la transaction, ni sous la forme d'actions faisant partie du capital ni comme dus antérieurs. Ce cas de figure profiterait, en premier lieu, à Naftal qui aurait alors le MCO à moindre coût : sans dettes antérieures justifiées par des bilans financiers certifiés par un commissaire aux comptes, le capital de la SSPA-MCO n'est que de vingt-cinq millions de dinars (2,5 milliards de centimes), Naftal n'aura à investir ainsi que trois fois ce montant, autrement dit 75 millions de dinars (7,5 milliards de centimes) pour que le même capital s'élève à hauteur de cent millions de dinars, dont la filiale de la société pétrolière Sonatrach détiendrait les trois quarts, soit 75% des actions. Là est la différence, et cher payés seront, donc, les différends. R. B.