Tous ceux qui ont à cœur de sauver l'Algérie doivent faire de l'année 2013, le début du travail ensemble pour la préparation et la réalisation de ce changement dans le calme et la sérénité. Ils doivent se mobiliser pacifiquement, à travers une transformation graduelle générée par les citoyens et appuyée sur les compétences nationales. Je m'adresse ensuite aux responsables politiques pour leur dire : ce qui compte pour un homme d'Etat, c'est ce qu'il aura laissé après son départ et non les honneurs protocolaires du poste. Il se présente une dernière opportunité pour sauver l'Algérie par un programme de changement du système de gouvernance qui doit commencer dès 2013 pour lui donner les moyens de réussir avant l'avènement de la catastrophe, parce qu'après ce sera trop tard ! Tous ceux qui ont la capacité de contribuer au changement doivent se mobiliser parce qu'ils auront appartenu à la génération qui aura participé ou laissé faire la destruction de la nation algérienne en ne prenant pas au sérieux les avertissements nombreux dont celui-ci ! Les tenants du pouvoir verront qu'ils auront appartenu à la dernière équipe qui aurait pu changer le cours des choses, mais qui en aura en toute connaissance décidé autrement ! Afin de redresser la situation, il faudra dégager des ressources financières importantes pour financer les réformes nombreuses à entreprendre et dégager une épargne publique pour financer les investissements productifs du secteur privé. La situation de l'économie algérienne, aujourd'hui, ne permet pas ces financements, sauf à utiliser la rente des hydrocarbures. Et toute la stratégie consistera à sortir la rente de sa situation actuelle, au service de la corruption et de la prébende, pour la mettre au service du développement et de la protection pour une période de 4 à 5 ans avant que l'économie ne soit redressée. Il y a urgence, parce que le pays va connaître une baisse de l'aisance financière dans un avenir pas très éloigné ! J'ai d'ailleurs proposé la constitutionnalisation de l'usage des recettes d'hydrocarbures pour l'orienter vers le développement durable du pays et la préservation des intérêts des générations futures. L'alternative est claire : soit se mobiliser pour faire face à ces huit défis par une convergence vertueuse pour réussir dans les situations difficiles. Soit laisser faire, en profitant grassement ou maigrement ou pas du tout de la rente, et voir la société diverger vers un mélange détonnant de perte de la morale collective, de corruption généralisée et de pauvreté. À jeudi prochain pour la suite de notre analyse. Entre-temps, débattons sur les meilleurs moyens d'avancer vers un avenir de progrès et de prospérité pour tous les Algériens. À la tentation du pessimisme, opposons la nécessité de l'optimisme ! A. B.