Les mouvements targuis du MNLA et Ansar Eddine ont conclu, hier à Alger, un accord pour engager le dialogue avec les autorités maliennes. Par cet accord, les deux mouvements s'engagent à s'unir pour aboutir à la réconciliation. Tout comme ils rappellent leur rejet du terrorisme et de la criminalité organisée qu'ils s'engagent à combattre. L'accord, en sept points, porte sur l'arrêt des actions des deux mouvements, sur la sécurisation de leurs zones par un dispositif sécuritaire des éléments de leurs groupes. Ansar Eddine et MNLA s'engagent à agir pour permettre la libération des otages dans les zones affectées, collaborer pour porter l'assistance humanitaire urgente pour les populations du Nord, assurer la libre circulation des personnes et des biens et le retour des activités politiques, sociales, éducatives, économiques et administratives. Ils appellent aussi tous les Maliens à rejoindre cet effort pour “effacer toutes les déviances et défaillances" dans la gouvernance qui sont à l'origine de la crise. Pour By Diknane, qui animé une conférence de presse en compagnie d'Ag Aharib, ce document est le résultat de plusieurs tentatives de rapprochement entre les deux mouvements tout en saluant l'effort de l'Algérie, dans sa conclusion. Il a demandé à l'Algérie de continuer à soutenir cette démarche. De son côté, Ag Aharib a insisté sur la solution politique et pacifique recherchée par les deux mouvements qui rejettent à la fois l'option de l'intervention militaire ainsi que le terrorisme et la criminalité organisée. En affichant clairement leur disposition au dialogue, les deux groupes mettent la balle dans le camp du médiateur, le Burkina Faso, et de la communauté internationale, l'ONU, qui a adopté la veille une résolution incluant l'option politique et l'intervention militaire. À propos de la sécurisation de la zone, le Nord-Mali, Ag Aharib a indiqué qu'ils allaient se défendre avec les moyens qu'ils ont. Pour la question des otages, il s'agit d'éviter d'autres enlèvements et d'essayer à travers des contacts et des relations qui existent entre les personnes pour libérer les otages. Au sujet de la charia prônée par Ansar Eddine, Ag Aharib a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'une revendication territoriale et qu'il ne s'agissait pas d'ouvrir maintenant un débat sur la question. La question sera réglée dans un débat entre Maliens. Il a précisé qu'il n'est pas question de “se démettre de sa religion". Les deux mouvements attendent maintenant que le médiateur détermine un calendrier pour entamer le dialogue. D B