Il y a quelques, Me Farouk Ksentini, président de la CNCPPDH, avait abordé avec courage un certain nombre de sujets qui touchent à certaines questions d'actualité et à notre vie en tant que citoyens de ce pays. Mais il y a un oubli de taille, celui des victimes de la route, lesquels chaque année augmentent jusqu'à 4 500 décès et quelque 30 000 à 40 000 blessés par an. Soit un total de 40 000 morts et 300 000 blessés pour les 10 dernières années. Personne ne semble s'inquiéter outre mesure. Si on lisait l'explication du mot “normal" dans le dictionnaire, on pourrait lire exceptionnel. Puisque le mot normal, si cher à nos concitoyens, même à nos mères, pères ou grands-parents, normal est égal à exceptionnel, nous devrions considérer que le fait de perdre une seule vie est exceptionnel. Par conséquent, il faudrait agir vite, donner les moyens exceptionnels à la société civile de façon à pouvoir aider l'Etat à réduire le nombre d'accidents mortels. Dans les autres pays, les gouvernements s'appuient sur les ONG, pour trouver les solutions aux problèmes qui touchent leur population. Ils mettent en place des stratégies, les discutent avec les vrais représentants de la société civile, et non avec ceux qui ne sont là que pour aider les partis à remplir les salles, contre une aide pour se maintenir à leur poste de président ! Ou encore, pour briguer des postes politiques. Un humanitaire restera à vie quelqu'un de dévoué à l'action humaniste. Chez nous, cela va da mal en pis avec chaque semaine toujours et toujours plus de victimes. Jusqu'à quand devrons-nous nous se taire devant cette guerre qui n'a pas de nom, ni de qualificatif. Tous ensembles, dénonçons ce “massacre à ciel ouvert". Tout le monde devrait se sentir concerné et s'impliquer. La Ligue des droits de l'homme devrait être en tête de file pour nous montrer le chemin, l'exemple tout comme les autorités locales, les ministères des Transports, des Travaux publics, de la Solidarité et toutes les autres organisations... Car, c'est l'affaire de tous et toutes. Il n'y pas une seule personne qui est à l'abri. Se taire, c'est être coupable de ces crimes sur nos routes. Alors, tous ensembles, disons “Non aux routiers, non à la fatalité, car ce n'en est pas une". Simple question : où sont les droits de l'homme, chez nous ? Y.B.M.