“Un tel président est prêt à tout faire pour plonger l'algérie dans l'arbitraire et le chaos. C'est une affaire qui ne concerne pas seulement le parti du FLN”, a déclaré, hier, l'ancien secrétaire général du FLN, M. Boualem Benhamouda, dans un communiqué transmis à la rédaction. Le responsable énumère les dérapages commis par le président de la république. “quand un président casse le parti qui l'a aidé à être élu, quand il ignore la démocratie et les règles de la majorité, quand il veut rester président, en pourrissant la situation politique et en orientant l'appareil de l'état vers son pouvoir personnel de couleur monarchique, quand il arrive à faire encercler un moudjahid ancien officier de l'ALN qui est un héros de la guerre de libération et qui marche avec une canne actuellement (lors de sa visite à El-Bayadh)…”. le texte rédigé par l'ex-patron du vieux parti revient sur la création du mouvement de “redressement” et considère que dans tous les pays du monde ceux qui ne sont pas d'accord avec leur direction créent un autre parti. “Un congrès parallèle est inconcevable dans n'importe quel pays du monde et laisserait des séquelles définitives”. Concernant l'instrumentalisation de la justice, Boualem Benhamouda souligne que si “la justice interfère dans les activités organiques des partis, la notion de militant perd son sens, le président de la république va créer la notion de militant par décret d'ailleurs, il s'en fout du parti, ce qui l'intéresse c'est le pouvoir, un point c'est tout”. M. Benhamouda qui explique la mainmise du pouvoir personnel de bouteflika sur la justice s'interroge pourquoi le texte sur le Conseil supérieur de la magistrature, destiné à mettre les magistrats à l'abri de toutes les pressions et à concrétiser le principe d'indépendance du pouvoir judiciaire n'a pas vu le jour au cours de ce mandat. Il se demande, aussi, pour quelle raison la Haute cour de l'état, prévue par l'article 157 de la Constitution, pour juger des actes pouvant être qualifiés de haute trahison du président de la république, des crimes et délits du chef du gouvernement, commis dans l'exercice de leur fonction n'a pas vu le jour ? Boualem Benhamouda conclut ses critiques : “un président qui exclut la majorité de l'Exécutif, lui nomme un responsable de parti minoritaire comme chef du gouvernement qui mobilise l'administration pour briser le parti majoritaire FLN et préparer son second mandat, qui provoque le ralentissement du rythme d'activité des Assemblées élues, qui base ses nominations sur la fidélité à sa propre personne, qui se balade à travers le pays pour se faire acclamer artificiellement, après s'être baladé pendant quatre ans à travers le monde et qui continue à faire du spectacle”. Synthèse S. T.