Au moins onze personnes, dont des enfants, ont été tuées dans un attentat à la voiture piégée qui a secoué dans la nuit de jeudi à vendredi un quartier du nord de Damas, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Selon l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays, cet attentat a eu lieu à Massaken Barzé, un quartier où vit une importante communauté alaouite, la minorité religieuse à laquelle appartient le président Bachar Al-Assad. De son côté, l'agence de presse officielle syrienne Sana a rapporté qu'un “attentat terroriste à la bombe" avait visé une “station d'essence près de l'hôpital Hamiche, à Barzé" faisant “plusieurs morts et de nombreux blessés parmi les civils". Le réseau de militants anti-régime de la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS) a également rapporté cette attaque à la voiture piégée. La CGRS affirme que des tirs nourris ont ensuite été entendus lorsque les troupes du régime se sont déployées massivement dans le quartier, tandis que l'autoroute qui le traverse était coupée. Les attentats, notamment à la voiture piégée, se sont multipliés ces derniers mois à Damas, la ville la plus sécurisée du pays, et dans sa périphérie, frappant en majorité des bâtiments gouvernementaux et des forces de sécurité. L'attaque la plus spectaculaire remonte au 18 juillet, lorsque quatre hauts responsables de la Sécurité, dont le beau-frère de M. Assad, ont été tués dans un attentat visant le bâtiment de la Sécurité nationale à Damas et revendiqué par des rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL). R. I.