Les élèves de terminale ont tenté, la semaine écoulée, soit lundi, de remettre au goût du jour le sempiternel problème des programmes trop chargés. Une marche d'une dizaine d'élèves, partis du lycée Tarek-Ibn-Ziad (plateau du Mansourah), a tenté d'investir le lycée Zighoud-Youcef, lycée mitoyen, mais devant la fermeté des agents décidés à les en empêcher, s'en sont pris au portail qui a fini par céder devant les coups répétés des élèves en furie. Une fois à l'intérieur, les meneurs, face au refus des élèves du lycée assiégé à rejoindre le mouvement, s'en prendront aux biens de l'établissement qu'ils saccageront avant l'arrivée des services de sécurité alertés pas la direction du lycée Zighoud-Youcef et qui finiront par les disperser. Loin de se décourager, les mêmes élèves du lycée Tarek-Ibn-Ziad reviendront à la charge mardi, changeront de cible et jetteront leur dévolu sur le lycée Ahmed-Bey espérant une meilleure réaction. Arrivés sur les lieux, les meneurs, dont des filles, s'acharneront sur le portail qui ne résistera pas à leurs coups de boutoir. Manque de chance, ils se retrouveront nez à nez avec les services de sécurité qui les attendaient de pied ferme. Cette situation imprévue tempérera leur ardeur et les fera reculer, ce qui profitera aux agents d'appréhender un lycéen pris en flagrant délit de destruction de biens de l'Etat. Les responsables de l'établissement, décidés à ne pas se laisser faire, déposent plainte auprès des services de sécurité. Dans la foulée, les élèves interrogés, et dont la plupart ne connaissaient pas les raisons de cette marche, se contentaient de dire : “Aujourd'hui c'est notre tour, nous aussi nous voulons protester contre la surcharge des programmes." Se sentant abandonnés, la dizaine d'élèves qui a tenté de semer la zizanie a fini par se lasser et quitter les lieux sous la menace des services de sécurité. D T