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Illusion 45e partie
Publié dans Liberté le 12 - 01 - 2013

Résumé : Après Kenza, c'est autour d'une autre femme de raconter ses aléas. Cette femme pleurait encore sa fille, décédée dans des circonstances tragiques. Houria était médecin, et promise à un bel avenir. Un homme se paiera sa tête et l'épousera le temps de subtiliser ses biens. Alors qu'elle était enceinte, elle apprendra que son mari avait déjà une famille.
Elle se tut un moment avant de poursuivre :
- Voilà toute l'histoire madame. Vous pourrez l'écrire afin que toutes les filles d'aujourd'hui sachent qu'un homme qui les fait rire aux éclats et leur fait des promesses n'est pas toujours le meilleur. Qu'elles fassent très attention car les vautours sont partout, et même le mariage de nos jours ne garantit plus rien. Bien sûr, tous les hommes ne se valent pas. Les femmes non plus, mais... Qu'on sache que le mal existe partout et que la plupart du temps, dans les affaires de cœur, ce sont toujours les femmes qui casquent.
Je sentais un frisson remonter le long du corps. Deux histoires, deux femmes, deux victimes, et j'attendais encore la suite.
Je ne suis pas en mesure de défendre de tels cas, mais tout de même, si on doit lutter, c'est pour permettre aux femmes de vivre mieux, d'être respectées et de vivre dignement.
Les deux cas qui se présentaient aujourd'hui ne démontraient pas seulement un manque de confiance, mais étaient une image vivante de la maltraitance, de la trahison et de l'humiliation.
Qui des deux conjoints la société incriminera-t-elle si on devait juger publiquement ces cas ? La femme bien sûr. L'une pour avoir séduit son beau-père, et l'autre pour avoir “chipé" le mari d'une autre.
On verra bien le mal. Mais sous d'autres auspices. Il était temps de secouer les consciences. Seule, je ne pourrais pas combattre, ne cessais-je de répéter. Mais ensemble, nous lutterons et gagnerons à coup sûr contre les vieilles idées et la discrimination.
Les femmes que je recevais aujourd'hui s'accrochaient à moi. Elles me dévoraient du regard et attendaient mon “verdict".
Je repense à l'association des femmes en difficulté. A la manifestation qui se préparait.
Je me retourne vers les femmes qui s'étaient agglutinées autour de moi :
- Il y a une manifestation qui se prépare pour les prochains jours. Une manifestation féminine. Une action qui vise à revendiquer des droits féminins. Nous allons marcher pour inciter les autorités à revoir le code de la famille et à abolir certains statuts qui font de la femme une mineure à vie. Et puis, pour celles qui veulent dénoncer certaines choses, c'est le moment ou jamais de le faire. Je sais que vous craignez toutes la réaction de vos maris et frères ou même de vos supérieurs hiérarchiques. Mais si nous continuons toutes à avoir peur, nous n'avancerons jamais. Alors ce que je vous propose, c'est tout d'abord de participer à cette action.
-Nous sommes toutes avec toi. Mais cela n'élucidera pas le cas de Kenza, la femme qui subit en silence les mauvais traitements de son beau-père, et ne ressuscitera pas Houria..
-Certes. Mais je vais écrire sur ces deux cas. Cela incitera la société à revoir ses tabous et suscitera beaucoup de réactions. Je connais des avocates qui prendront volontiers ces deux affaires en main.
- Et si jamais cela n'aboutit pas ?
-Voilà ce que je n'aime pas : le pessimisme. Pardi il faut croire à tout ce qu'on fait. Il faut y croire dur comme fer. Il faut aller toujours de l'avant et ne jamais se retourner. Ces deux cas sont le reflet d'une faiblesse. Tentons d'être plus fortes. Plus réalistes aussi. Qui d'entre vous aimerait être comme cette jeune femme, qui doit passer sous le joug de son beau-père ?
Des voix s'élèvent :
-C'est la pire des humiliations.
-La dignité de cette femme est bafouée.
-Son beau-père est une bête de la pire espèce. Il n'a pas honte de s'attaquer ainsi et sans scrupules à la mère de ses petits-enfants ?
-Il mérite la castration ou, pis encore, la guillotine. Des êtres comme lui n'ont même pas le droit de respirer le même oxygène que nous.
Je me lève et hausse le ton :
-Alors pourquoi je vois autant d'hésitations chez vous ? Vous ne voulez pas rejoindre l'action de l'association des femmes en difficulté ?
(À suivre)
Y. H.


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