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Illusion 43e partie
Publié dans Liberté le 08 - 01 - 2013

Résumé : Je fus dans l'obligation de rejoindre la rédaction. Je me disais que je pourrais me libérer rapidement. Je demanderais à ces femmes de revenir le lendemain, car ce soir c'était l'anniversaire de mon fils. Son premier anniversaire. Hélas. Arrivée au bureau, un essaim de femmes m'entoure. Chacune raconte une version. Une d'entre elles se distingua pourtant.
Le visage tuméfié, le nez cassé, les lèvres écrasées et un œil au beurre noir.
-C'est votre mari qui vous a fait ça.
-Non. C'est mon beau-père.
-Pardon ?
-C'est mon beau-père.
-Votre beau-père vous a tabassé et vous a défiguré ?
-Oui madame. Mon beau-père me traite pire qu'une esclave.
-Et votre mari dans toute cette affaire ?
-Mon mari travaille à l'étranger. Cela fait trois années qu'il n'est pas revenu. Je devais le rejoindre, mais à chaque fois il retarde l'échéance. Moi et les enfants vivons sous le même toit que ses parents, et c'est là où rien ne marche.
-Attendez. Vous dites que votre mari vit à l'étranger ?
-Oui, c'est ça.
-Et vous vivez sous le même toit que vos beaux-parents ?
Elle acquiesce.
-Votre mari est-il au courant de la maltraitance que vous subissez de la part de son propre père ?
Deux longues larmes coulèrent sur les joues de la malheureuse :
-Mon beau-père est un alcoolique. Un clochard. Avec lui, c'est la terreur à la maison.
-Et vos parents donc , Qu'attendent-ils pour vous récupérer en attendant que vous rejoigniez votre mari ?
-Mes parents sont pauvres. Ils veulent que je revienne à la maison, mais sans mes enfants. J'ai trois enfants. Et je ne peux pas les abandonner à leur sort. Mon beau-père est un malade qui risque de leur faire subir ce que je subis quotidiennement. Je me vois dans l'obligation de rester auprès d'eux pour les protéger de ses colères et de ses...
Les sanglots l'empêchèrent de continuer. .
Je la prends par les épaules :
-Votre beau-père abuse de vous. C'est bien ça ?
Elle hoche la tête d'un air qui renseignait amplement sur ses souffrances qu'elle n'avait jamais pu exprimer jusqu'à ce jour.
Je sentais une colère sourdre en moi.
-Vous n'avez bien sûr rien fait pour mettre fin à tout ça ? Ni déposer plainte, ni tout avouer à votre mari ou à votre famille, ni songer au moins à vous rapprocher d'une association qui aurait pu vous aider.
Elle renifle et s'essuie les yeux :
-Je ne pouvais rien. Comprenez-moi. Je vis sous le même toit que lui. Que deviendrons-nous s'il nous mettait à la porte moi et les enfants ?
-Alors vous êtes la première complice de votre situation.
-Non. Ne me dites pas ça madame. Vous voyez. J'ai fais un premier pas. Je suis venue vous demander de l'aide.
-Je ne suis ni avocate, ni agent de police ma pauvre amie. Je ne suis qu'une journaliste.
-Justement, j'aimerais que vous racontiez mon histoire, que vous portiez mes propos dans la presse. Il faut que le monde apprenne à connaître les réalités enfouies dans les tabous que brandit notre société.
-Moi à votre place j'aurais déjà tout raconté à mon mari. C'est insensé. Vous portez un lourd fardeau sur vos épaules, alors que lui se pavane ailleurs.
-Je ne pourrais jamais faire ça. Il me tuerait. Il est si attaché à son père.
-Ce n'est pas une raison pour que sa propre femme subisse les affres les plus vils de la part de l'homme sur qui il comptait pour protéger sa famille.
Elle renifle encore :
-J'ai peur. j'ai peur pour moi et les enfants.
Une femme s'approche de nous. Elle me tire par le bras et me chuchote à l'oreille :
-Kenza est une femme qui sait tout juste lire et écrire quelques mots. Nous ne pouvons pas l'abandonner. Elle a été mariée contre son gré. Son mari est son propre cousin. Alors vous comprenez.
-Vous voulez dire que son beau-père est son oncle ?
Elle hoche la tête :
-Hélas oui. Cette malheureuse a peur du scandale. Elle a peur de susciter la colère de son mari et de sa famille. Elle a peur d'être répudiée et séparée de ses enfants et appréhende la réaction de la société à son égard. Sa situation est plus que délicate.
La jeune femme pleurait toujours.
(À suivre)
Y. H.


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