Des élèves de troisième année secondaire, des lycées Benmahmoud, Chaâlel, 1er Novembre, Abdelhak- Benhamouda, Oued-Maïz, Bourouaiah et Adjabi ont manifesté devant le siège de la direction de l'éducation . Arborant des banderoles, ces centaines de jeunes gens des deux sexes ont usé de la force puisqu'ils ont enfoncé le portail et ont investi le siège de la direction de l'éducation en vociférant des slogans. Alertés, les services de sécurité ont immédiatement rallié les lieux de la contestation et canalisé les manifestants. Une délégation d'une quinzaine de lycéens a été reçue par la secrétaire générale de la direction de l'éducation qui a pris note des revendications qui seront transmises au ministère. Les contestataires sont restés aux abords de cet édifice, ceinturé efficacement par d'importantes forces policières, et ont clamé qu'ils ne baisseront pas les bras pour la satisfaction de leurs légitimes revendications. Par ailleurs, dans la wilaya de Sétif, des centaines d'élèves des classes de terminale de quatorze lycées du chef-lieu de la wilaya de Sétif sont sortis hier dans la rue pour afficher leur mécontentement quant à ce qu'ils ont qualifié de surcharge des programmes, l'accélération des cours par les enseignants et l'absence d'enseignants qualifiés pour certaines matières et ont réclamé la détermination du seuil des programmes devant être retenus pour les examens du baccalauréat. Sous une haute surveillance policière, les protestataires ont bruyamment manifesté devant la direction de l'éducation où ils se sont donné rendez-vous. Une délégation des lycéens a été reçue par les responsables de la direction. Ils leur ont promis de porter leurs doléances à la tutelle tout en les rassurant qu'à l'instar des années précédentes, seuls les cours dispensés seront comptabilisés. Les rapports, procès-verbaux et synthèses des inspecteurs de l'éducation nationale et responsables des commissions pédagogiques des wilayas attesteront de l'avancée de l'exécution des programmes. Selon des élèves que nous avons rencontrés, le déficit en matière de dialogue au sein des établissements n'a fait qu'attiser leur colère. “Le directeur du lycée où je suis scolarisé a refusé de nous recevoir dans son bureau", nous a déclaré un lycéen. “Le baccalauréat arrive à grands pas. Nous voulons être fixés pour entamer les révisions", dira une lycéenne. Hamid BAALI/ Faouzi SENOUSSAOUI