Les ministères de l'Agriculture et de la Formation professionnelle ont signé, hier, une convention-cadre pour former les jeunes aux métiers de l'agriculture. Un programme d'action a été d'ores et déjà arrêté. L'objectif est de réussir à convaincre les jeunes à s'intéresser au secteur agricole. Il est également question de mettre à niveau les compétences existantes notamment les cadres gestionnaires et autres responsables du département de Rachid Benaïssa. L'idéal est de pouvoir assurer une offre en spécialités adaptées aux exigences et aux normes requises au sein de chaque filière. Conformément à ce partenariat, des sessions de perfectionnement des ressources humaines seront programmées afin de garantir in fine la sécurité alimentaire, synonyme de souveraineté nationale. Toutes les contraintes soulevées jusque-là étant levées notamment le problème du foncier, le financement, meilleure visibilité dans le secteur, les acteurs cherchent aujourd'hui à améliorer leur rendement en introduisant les nouvelles techniques pratiquées de par le monde. D'où l'apparition d'une demande considérable. Ainsi, tous les responsables locaux tels que les directeurs des services agricoles (DSA), les SG des Chambres d'agriculture, seront sollicités afin d'identifier les besoins en formation. L'intérêt doit être, en outre, accordé à la région du Sud où les agriculteurs cherchent les voies et moyens pour réussir leurs projets. “Nous allons trouver les bonnes formules afin d'assurer une formation et communication rurales", affirme le Dr Benaïssa. Le ministère de la Formation professionnelle va ainsi exploiter le réseau de quelque 1 000 établissements répartis sur tout le territoire national. Le ministre de la Formation professionnelle, M. Mebarki, a annoncé que le programme sera mis en œuvre dès la rentrée de février prochain. Des sections seront, de ce fait, ouvertes dans les spécialités agricoles et para-agricoles et agroalimentaires. Des postes d'apprentissage seront dégagés pour placer des apprentis dans des exploitations agricoles. Selon le communiqué, la plupart des qualifications demandées figurent dans la nouvelle nomenclature nationale des formations dans son édition de 2012. Le nombre de spécialités passe de 19 à 37 actuellement. L'on peut citer agent et technicien forestiers, TS en viticulture, TS en protection des végétaux... Reste à savoir si les jeunes chômeurs seront convaincus par les dirigeants des deux ministères afin d'opter pour l'une des branches quand on sait que d'autres métiers de base de secteurs tels que le bâtiment ne les attirent plus... Un lourd et long travail de sensibilisation attend les deux départements. B. K.