Sur les 1.000 centres de formation professionnelle répartis à travers le pays, 109 seulement dispensent une formation dans les métiers de l'agriculture. Ils n'ont formé que 3.000 diplômés dans ces mêmes métiers, soit 3% seulement des stagiaires, apprentis et techniciens du secteur. Un taux insignifiant eu égard à la vocation agricole de la majorité des régions du pays et le taux encore assez élevé (40%) de la population qui vit dans les régions rurales. C'est ce qui explique la volonté des pouvoirs publics de promouvoir les métiers de l'agriculture, pourvoyeurs de postes d'emploi pour les jeunes. C'est ainsi qu'une convention-cadre a été signée, hier, entre les ministres de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, et le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki. Cette convention vise à relancer l'emploi et la création de nouvelles perspectives d'insertion professionnelle des jeunes dans le secteur agricole. Elle encourage la formation et la valorisation des petits métiers à même de promouvoir la formation professionnelle dans les domaines liés à l'agriculture et au développement rural. D'où la nécessité de concentrer les efforts et mettre en commun les moyens nécessaires à leur développement. L'intérêt est, pour le moment, accordé à la formation par apprentissage au profit des jeunes agriculteurs et jeunes ruraux, en faisant participer les établissements et les formateurs des deux ministères. Selon les deux ministres, cette convention-cadre vise la mise en place d'un partenariat dans le but de promouvoir la formation et l'enseignement professionnels dans les spécialités de l'agriculture et d'accompagner le programme de renouveau agricole et rural et ce, par le développement des métiers qui leur sont rattachés, notamment par la formation, le perfectionnement et le recyclage des agriculteurs et jeunes ruraux. Les domaines de collaboration arrêtés dans la convention portent sur plusieurs axes, dont le renforcement de l'offre de formation dans les métiers agricoles et du développement rural par apprentissage au profit des jeunes ruraux. Outre les aspects liés à la pédagogie, la convention porte sur l'utilisation réciproque des potentialités existantes (infrastructures, moyens humains et matériels) dans les établissements de formation relevant des deux secteurs pour l'encadrement des sessions de formation, l'exécution des travaux, de prestations de services ou autres manifestations à caractère technique, pédagogique ou scientifique. Les deux ministres ont, à l'occasion, mis l'accent sur la nécessité de mettre en œuvre un programme d'action à compter du mois prochain. Il est d'ailleurs prévu l'ouverture de sections de formation dans les spécialités agricoles, para-agricole et agroalimentaire dans les établissements de formation professionnelle à travers le territoire national. Il s'agit, en premier lieu, d'identifier les postes d'apprentissage pour le placement des apprentis dans les exploitations agricoles. Le département de l'Agriculture a instruit les cadres de son secteur, notamment les directeurs des services agricoles, ceux des forêts ainsi que les formateurs dans le secteur et les chefs des centres de formation à élaborer des conventions spécifiques selon les besoins de chaque région. Cette orientation fait l'objet d'une décision interministérielle portant création du comité mixte de coordination, de suivi et d'évaluation des actions entreprises. La première évaluation devrait se faire le mois d'avril prochain.