À chaque saison des pluies, et dès les premières gouttes, les rues et les quartiers de la ville de Bordj Bou-Arréridj offrent un spectacle désolant. Cette dernière a du mal à se départir de son image de ville relique. Depuis quelques années, la physionomie de Bordj Bou-Arréridj, du point de vue de l'urbanisme, s'est ruralisée. Une métamorphose urbanistique des plus chaotiques. Tous les quartiers de cette commune connaissent un véritable problème d'assainissement. Il ne fait pas bon circuler dans la boue. En effet, après une minute de pluie, les rues se transforment en véritables mares, en dépit des kilomètres de bitume qui ceinturent la ville. Aussi, il est question de la rénovation du réseau d'assainissement et l'aménagement de fossés pour les eaux pluviales, pour enfin bitumer ces tronçons importants du centre-ville. Les travaux qui ont pris un sacré retard ont causé des désagréments aux piétons et aux automobilistes, tellement la chaussée est dans un état lamentable. “Nous souffrons de l'état de la chaussée depuis des années. Elle est bourrée de nids-de-poule et de multiples dos d'âne", dira Belgacem, un ancien habitant de Bordj Bou-Arréridj. Autre plaie qui finit par enlaidir le visage de la ville, la présence des ordures ménagères et de construction en bordure des rues qui met en péril la santé de la population; une situation face à laquelle l'APC reste impuissante. Les habitants de la ville interpellent les pouvoirs publics et les autorités locales pour remédier à cette situation. Ils réclament un aménagement urbain de qualité. “Arrêtons la politique des trottoirs !", lancent-ils. C B