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Illusion 55e partie
Publié dans Liberté le 26 - 01 - 2013

Résumé : Je rentre chez moi juste après le bouclage. Cette fois-ci, rien ni personne ne m'empêchera d'être à la maison à l'heure. Je voulais retrouver les habitudes d'antan. Je vais préparer le dîner. Mehdi se réveille. Je lui donne son biberon et me rappelle tout à coup ses cadeaux qu'on n'avait pas ouverts. Youcef nous rejoint.
Youcef me tendit le petit et me caresse la joue... Il se penche vers moi et m'embrasse sur le front, tandis que Mehdi me mordait l'oreille.
Je pose une main caressante sur la joue de mon mari. Que serais-je devenue sans lui ?
Je me sentais heureuse tout à coup... Heureuse d'être chez-moi, auprès de mon mari et de mon fils.
Les jours suivants s'avérèrent très mouvementés. Je ne cessais de recevoir des “cas" et de répondre à des sollicitations.
Les femmes en difficultés avaient aussi leur part dans tout ce qui se trimait. Plus d'une fois, nous nous sommes réunies pour parer à toute éventualité. J'avais pris contact avec des organes de presse pour une plus ample couverture de l'évènement.
Le courrier arrivait de partout. Les e-mails pleuvaient dans ma boîte. Les critiques acerbes ne manquaient pas aussi.
Certains lecteurs trouvaient que j'en faisais trop.
D'autre pas assez. Des femmes tentèrent aussi de m'intimider en me faisant savoir que malgré tous les tabous et les soumissions elles étaient heureuses !
Oui, c'est ce que j'ai cru comprendre de certaines lectrices outrées, qui ne voulaient rien changer à leur mode de vie.
Qu'à cela ne tienne ! me dis-je. Je ne force personne à changer son mode de vie ou à demander quoi que ce soit... Je suis une simple journaliste, pas un prophète !
La manifestation prévue par les femmes en difficulté n'avait pour objectif que d'aider celles qui viennent solliciter son aide.
Et puis, si ces femmes acceptaient de mener la vie qu'on leur imposait, de quoi devrais-je me mêler, elles n'avaient pas à lire mes articles !
Je sentais que je perdais pied. Oui, c'était ça... J'espérais que toutes les femmes allaient s'allier à mes idées libératrices.
Euh... J'oubliais que déjà ma propre mère n'était pas de mon côté sur ce point là. Elle ne cessait de me répéter qu'à chaque époque suffisait sa peine !
Non ! m'écriais-je hors de moi... Non, ce n'est pas vrai. Nous sommes obligées d'œuvrer pour gagner le maximum de droits. Nous sommes des femmes.
Des êtres considérés faibles et irresponsables.
Nous devrions donc démontrer le contraire sinon... hop ! tout ce qui a été construit sera détruit en un laps de temps.
J'avais parlé à haute voix. J'avais oublié que j'étais au bureau, et que la porte était grande ouverte. La secrétaire accourt :
Tout va bien madame ?
Je me retourne vivement vers elle :
-Oui, ça va. Je crois que je n'en peux plus.
-Je comprends, toutes ces activités autour de vous...
Je pousse un long soupir :
-Je ne sais plus où donner de la tête ces derniers temps.
La semaine se termine. Le jour J pour la manifestation pointe son nez. Il y avait foule autour du siège de l'association dès les premières heures du matin. Une organisation infaillible permettra quand même aux femmes de prendre un bon départ. Des banderoles renseignaient sur le but de cette marche, et durant tout le trajet, d'autres femmes sur les balcons, et sur les trottoirs rajoutèrent leurs voix à la nôtre.
C'était un véritable défi contre la soumission et la discrimination. Ma photographe prenait des photos. Les femmes s'époumonaient :
“Non à la discrimination", “Non au harcèlement", “Non à l'imposition". L'instruction devra prendre le dessus sur l'ignorance et les croyances occultes.
Nous les femmes, nous les gardiennes du feu sacré des traditions et des mœurs devrions faire comprendre aux hommes que loin de nous écarter de nos devoirs, nous voulions juste démontrer que la société sans les femmes, ne sera plus que l'ombre d'elle-même. Une femme instruite veillera à élever une génération instruite et avisée.
De ce fait, les droits de la femme doivent être respectés. Un mariage, un divorce, une vie commune ne doivent être réalisés qu'avec son consentement. Nous nous voyons soumises à un code qui nous maintient mineures à vie. Cela suffit ! Les temps évoluent... Les mœurs aussi... Ce qui ne veut pas dire, que nous nous écartons du droit chemin !
Tous ces mots ! Toutes ces phrases ! Toutes ces réclamations !
Le cri d'une femme en détresse monte très haut dans un ciel bleu.
Je n'en revenais pas ! Je n'étais pas seule à lutter quotidiennement dans ce domaine. Finalement, j'avais raison de ne pas lâcher mes idées malgré tous mes déboires.
Kenza et Houria étaient parmi la foule. Kenza !
Je ne reconnaissais pas la femme timide qui était venue me voir quelques jours auparavant !
Houria aussi avait l'air bien plus sûr d'elle.
(À suivre)
Y. H.


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