Le retour des commerçants sur ce qui a été appelé par les autorités locales comme points noirs et sites du commerce informel à éradiquer n'est que temporaire. Le chef de la Sûreté de wilaya d'Oran, Nouasri Salah, a annoncé que l'opération d'éradication du commerce informel se poursuit. Il a déclaré que “7 nouveaux marchés seront bientôt ouverts à Oran pour abriter les commerçants qui occupaient la voie publique". Depuis le lancement de cette opération, 2 200 tables et baraques illicites ont été détruites sous les yeux de leurs propriétaires qui espéraient bénéficier au plus vite d'une compensation, un endroit où ils pourront exercer dans la légalité. “On nous a chassés de la rue qui nous a abrités lorsque les autorités ont fermé leurs portes, on y est retournés car on n'a pas d'alternative", lancera un commerçant du quartier Saint-Pierre. D'autres ajouteront : “Les autorités nous ont laissés nous réinstaller lors de la période des élections, et là, on entend dire qu'ils reviendront nous traquer, qu'on nous laisse travailler en paix s'ils n'ont pas une solution pour nous." Des habitants du même quartier diront pour leur part : “Les commerçants nous rendent service, lorsqu'ils ont été chassés, on devait se rendre à La Bastille où les prix sont exorbitants, c'est finalement le citoyen qui est victime des décisions des responsables." Ils ajouteront que la solution existe pour les commerçants de ce quartier. Ils rappelleront que “la cave sise à proximité du centre commercial El-Anik pourrait les abriter, ainsi les commerçants ne seront plus à la rue et travailleront dans la légalité et nous, habitants de ce quartier, auront notre marché". À titre de rappel, cette cave devait être aménagée pour les commerçants de la rue des Aurès, un projet dont l'étude a été confiée à la commune d'Oran mais qui est resté dans les tiroirs. B. A