Du 31 janvier au 3 février prochain, les bédéistes présenteront une exposition collective “Caractères", des conférences autour de la BD algérienne et des projections sur le FIBDA et le 9e art algérien, ainsi qu'une librairie d'albums et revues de chez nous. L'équipe du festival international de la bande dessinée d'Alger (FIBDA) participera pour la première fois à l'une des plus grandes manifestations du neuvième art. L'ancienne et la nouvelle vagues de bédéistes algériens sont invitées à la quarantième édition du festival de la bande dessinée d'Angoulême. “Cette invitation du FIBDA par le festival d'Angoulême revêt un caractère symbolique", nous a indiqué Dalila Nadjem, commissaire du FIBDA. Cette invitation de la part de ce festival, qui est à sa quarantième année, représente un pari gagné pour la jeune équipe du FIBDA, qui est à sa cinquième année d'existence. “Nous souhaitons marquer ces étapes dans l'évocation et le respect du passé, mais aussi dans la perspective de l'avenir. Donc avec des visions dynamiques et non figées", nous a-t-elle précisé. Organisé par le FIBDA avec le soutien de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), l'Algérie sera présente durant toute la durée du festival, soit du 31 janvier au 3 février prochain. “La participation de l'Algérie a été conçue sur la base d'un programme condensé. Car le festival d'Angoulême ne dure que 4 jours. Il fallait un riche programme de sens qui puisse être rendu visible dans la foule des manifestations qui se passent là-bas", a-t-elle expliqué. Et d'ajouter : “Nous avons tout regroupé sur un lieu magnifique, l'Atelier Magelis, en plein centre-ville, pour que le public sache où nous sommes et ce que nous proposons." La participation au festival d'Angoulême sera portée sur l'exposition “Caractères", les planches seront réparties sur 300 m2, où les visiteurs effectueront un “voyage" dans la BD algérienne. “Long d'un demi-siècle, riche de péripéties et de créations, avec un engagement extraordinaire des créateurs malgré les difficultés rencontrées", a fait savoir le commissaire. A travers cette expo, l'équipe veut montrer “le caractère unique de l'expérience algérienne dans le neuvième art. Et nous voulons mettre en valeur les auteurs, les pionniers comme les jeunes." Parmi les exposants, nous retrouvons L'Andalou, Redouane Assari, Sofiane Belaskri, Mahmoud Benameur, Djilali Beskri, Amir Cheriti, Lounis Dahmani, Gyps, Nawel Louerrad Ifaz Matoub, Safia Ouareski et Soumeya Ouareski. Outre l'expo, il y aura des projections, une vidéo projetée en boucle qui raconte la BD algérienne, un espace librairie, où seront exposés les albums de la BD algérienne et les revues de BD. Il y aura aussi des conférences autour de “Bédéistes algériens, qui êtes-vous ?" et une conférence d'Ameziane Ferhani, auteur du beau livre “50 ans de BD algérienne ; l'aventure continue" (il présentera son ouvrage et engagera un débat avec le public sur le 9e art algérien). Concernant la participation de ces auteurs, elle représente un tremplin dans leur carrière et une évolution professionnelle. Car “ils vont avoir la chance de visiter les stands des plus grands éditeurs de BD du monde, de rencontrer de grands auteurs, d'apprendre aussi en ayant sous les yeux presque toute la production mondiale", a-t-elle souligné. Aussi, ces auteurs auront l'occasion de se présenter et de “les amener à parler de leurs profils, parcours et expériences. L'idée est de rendre vivante l'exposition". La participation à ce festival est une bonne occasion pour ces artistes et le FIBDA. Car il leur permettra de “développer d'innombrables contacts avec d'autres festivals du monde qui envoient leurs représentants, avec des éditeurs, des distributeurs, des médias spécialisés, des universités même qui assurent des formations en BD ou mènent des recherches à ce sujet". H M Lire l'entretien que nous a accordé Dalila Nadjem sur www.liberte-algerie.com (rubrique Culture)