Ce traitement lancé par les laboratoires Merck Sharp and Dohme (MSD) a été annoncé lors d'une journée de sensibilisation, à l'occasion du 20e anniversaire de la Fédération nationale des associations des diabétiques, qui s'est tenue lundi à Constantine. “Januvia est un nouveau médicament produit par le groupe pharmaceutique américain Merck Sharp and Dohme. Il stabilise le diabète dans le corps sans causer d'hypoglycémie ni de prise de poids, contrairement aux autres médicaments, et sera disponible prochainement en Algérie pour les patients atteints de diabète de type 2", a annoncé Mme Ghomri Nabila, responsable du service management aux Laboratoires MSD, lors d'une journée de sensibilisation, à l'occasion du 20e anniversaire de la Fédération nationale des associations des diabétiques, qui s'est tenue lundi soir à la salle de conférences de l'hôtel Novotel à Constantine. “Dès la finalisation de l'étude du dossier concernant le remboursement de ce médicament, il sera commercialisé", a indiqué la conférencière. Qualifié de molécule “intelligente", un comprimé par jour réduit les effets secondaires de la maladie. “Cette nouvelle classe thérapeutique, disponible déjà aux Etats-Unis et en France depuis des années, va simplifier la vie du diabétique", a expliqué Mme Ghomri. Tout en ajoutant que ce remède a été ajouté à la liste des médicaments autorisés à la commercialisation en Algérie, en août 2012, suite à un accord signé entre le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière et les Laboratoires MSD. “Cette nouvelle voie de traitement dans le diabète de type 2 va bouleverser la vie des patients, notamment en diminuant les effets secondaires", a affirmé, pour sa part, Noureddine Boucetta, président de la Fédération nationale des associations des diabétiques, lors de cette journée qui, rappelons-le, avait pour thème “Soyons mobilisés pour une vie meilleure". Par ailleurs, les spécialistes et représentants des associations des diabétiques, réunis lors de cette rencontre, affirment que la sonnette d'alarme est tirée. “Deux cent mille diabétiques en Algérie risquent une amputation des membres inférieurs", a encore déclaré M. Boucetta. Ce dernier a exhorté, en effet, le gouvernement, notamment le ministère de la Santé, celui de la Solidarité et celui du Travail et de la Sécurité sociale, à se réunir dans l'objectif d'assurer une meilleure prise en charge, notamment pour les patients qui n'ont pas de couverture sociale. “25% des diabétiques, soit 750 000, ne sont affiliés à aucun organisme social et n'ont pas les moyens financiers de se prendre en charge", a relevé notre interlocuteur. Tout en ajoutant que ces malades, dont des chômeurs et des commerçants qui ont déclaré faillite, ne peuvent pas suivre un traitement médical remboursable et risquent des complications de santé graves, dont l'amputation des membres inférieurs. “Les pouvoirs publics doivent trouver des solutions pour les malades et leur permettre un accès à la carte Chifa". S B