«Pour éradiquer les décharges sauvages, sources permanentes de nuisances, nous allons réaliser 112 centres d'enfouissement technique au niveau national, dont 70 sont déjà opérationnels.» «Désormais, la gestion des ordures doit être entreprise avec professionnalisme, et ne plus la pratiquer avec du bricolage», a déclaré, avant-hier à Boumerdès, la secrétaire d'Etat chargée de l'Environnement, Dalila Boudjemaâ, s'adressant aux autorités locales. Mme Boudjemaâ, qui effectuait une visite d'inspection dans cette wilaya, a notamment estimé que la collecte des ordures ménagères est à la charge des communes et que l'Etat s'occupe de la réalisation des infrastructures et des moyens nécessaires à l'opération, mais la propreté de la ville nous incombe à tous. «Pour éradiquer les décharges sauvages, sources permanentes de nuisances, nous allons réaliser 112 centres d'enfouissement technique au niveau national, dont 70 sont déjà opérationnels», a-t-elle expliqué, avant d'ajouter que «ces centres modernes répondent aux normes écologiques et n'ont aucun impact négatif sur l'environnement». Selon elle, plus 367 000 t/an de déchets recyclables sont brûlés, ce qui représente une perte 3,5 milliards de dinars, et des effets néfastes sur l'écologie. Concernant les infractions à l'encontre de l'environnement, Mme Boudjemaâ a expliqué que les textes de loi existent et c'est aux maires de prendre les mesures nécessaires auprès de la justice. 23% est le taux de recouvrement de la taxe de ramassage d'ordures au niveau national, un pourcentage qui reste faible d'après elle, et ceci pénalise l'opération de nettoiement. La secrétaire d'Etat s'est dirigé lors de sa visite au futur centre interwilayas d'enfouissement technique de Corso, lequel devra accueillir les déchets ménagers de 7 communes de la wilaya de Boumerdès et ceux des communes de l'Est algérois. Ce centre qui a coûté 2391 millions de DA pour une capacité de 6 millions de tonnes, lancé en 2010, connaît un grand retard, et les travaux ne sont qu'à 64%. Réalisé par une société portugaise, ce CET a été équipé de trois lignes de tri, ce qui permettra de procéder à l'opération de collecte des déchets recyclables tels que le verre, l'aluminium, le papier et le plastique. Quant à la matière organique qui est le déchet ultime, elle sera affectée à l'enfouissement dans les casiers et qui, à la fin du projet, sera transformée en plantation végétale. N O