Les travailleurs des six résidences universitaires de Béjaïa ont de nouveau investi, jeudi dernier, la rue. Ils répondent ainsi à l'appel de la Fédération de wilaya du SNAPAP (Syndicat national autonome du personnel des administrations publiques-Béjaïa) du secteur de l'enseignement supérieur, et ce, après quatre jours de grève. La procession humaine a entamé sa marche depuis la cité universitaire de Targa-Ouzemour jusqu'au siège de la wilaya, où un sit-in a été tenu. Sur leurs banderoles, on pouvait lire : “Pour la titularisation des contractuels", “Pour un statut particulier unifié des travailleurs de l'enseignement supérieur", “Pour un pluralisme syndical'. Une fois n'est pas coutume, la lutte des travailleurs des résidences universitaires a été soutenue par trois organisations culturelles estudiantines, et ils l'ont fait savoir par le biais d'un communiqué sur lequel ont été apposés leurs cachets. On pouvait y lire : “Quelles que soient les conséquences (sur leur scolarité et condition d'hébergement et de restauration, NDRL), nous prenons le parti et la défense de la couche ouvrière, algérienne en générale et universitaire en particulier." Les représentants des trois associations estudiantines n'ont pas manqué d'appeler toute la communauté universitaire “à soutenir la cause et d'en être solidaire". Les syndicalistes ont indiqué, par ailleurs, que la direction des œuvres universitaires (DOU) de Béjaïa a déposé plainte contre six syndicalistes. “Comme nous avons anticipé les choses en engageant un avocat à temps, l'administration a été déboutée par la chambre administrative", a affirmé l'un des syndicalistes présents. L. O