Résumé : Azzedine est sous le choc après la lecture de la lettre. Il ne comprend pas pourquoi elle a usurpé l'identité d'une autre et les raisons qui l'ont poussée à plier bagage. Les sentiments qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre étaient sincères. Il voulait officialiser avant de repartir en France. Rabah rentre de l'excursion. Quand il lui apprend qu'elle est partie, il n'y croit pas. Mais à lui aussi, elle a laissé un courrier... - Ce n'est possible ! Je n'en crois pas mes yeux... Mais en croisant le regard de Azzedine, Rabah secoue la tête. Il s'assoie dans son fauteuil, derrière son bureau, puis la relit. Cette fois-ci, à voix haute. “Oncle Rabah Je serais déjà loin lorsque vous la lirez. Sachez qu'il n'y a pas de mots assez forts pour vous remercier. J'ai beaucoup appris auprès de vous tous. Vos amis ont de la chance de vous avoir. Je vous regretterais tous. Une fille sans nom" - Azzedine, ce n'est pas possible ! Elle ressemble comme deux gouttes d'eau à la fille de mon ami ! Tu te rends compte, elle a pu faire des conneries à droite à gauche ! Dalila, la fille de mon ami, est peut-être recherchée pour des délits qu'elle n'a pas commis ! J'ai peut-être abrité une criminelle chez moi, Azzedine ! Il faut que je prévienne son père et que j'appelle la gendarmerie... Rabah vérifie que les tiroirs sont fermés. Il les ouvre et s'assure qu'il ne manque rien. Il a laissé de l'argent, une somme importante, dans sa chambre. Elle n'y était jamais entrée, mais qui sait, en son absence, si elle ne s'y est pas introduite ? Elle a pu mettre la main dessus. Il porte la main, à son front, en pensant aux bijoux de sa femme qu'elle garde dans une mallette. - Qu'est-ce qu'il y a ? Vous êtes si pâle ! Rabah cherche ses clefs dans sa poche et se rassure en les trouvant. - Je dois aller vérifier... J'ai laissé des choses de valeur à la maison ! J'espère que ce n'est pas une voleuse ! - Je peux venir ? Rabah lui fait signe de le suivre. La villa qu'il occupe n'est pas très loin. Il ouvre sans jeter un regard vers Azzedine qui est tout aussi inquiet que lui. Le premier responsable du centre ouvre les fenêtres et les volets qu'elle avait pris le soin de fermer. Sa chambre était rangée, aucune trace de son passage. A part le reste d'un parfum qui flotte dans l'air. - Elle n'a rien laissé ! Tout est propre et rangé, comme si... - Comme si elle n'était jamais venue ici !, termine Azzedine. Rabah approuve. Il se rend à sa chambre et ouvre la garde-robe. La mallette fermée à clef est bien là. Il en possède une et il l'ouvre, soupirant de soulagement. Elle n'a pas volé les bijoux ni même les parfums coûteux. L'argent qu'il gardait à la maison était à sa place. Rien n'a été touché. Tout est comme dans son souvenir. Il se peut qu'elle ne soit jamais entrée dans sa chambre. - Elle aurait pu les prendre mais elle ne l'a pas fait, s'écrie-t-il. Ce n'est pas une voleuse ! On n'aurait pas pu la retrouver. Mais pourquoi est-elle partie ? On ne se doutait de rien. Elle aurait pu jouer la comédie jusqu'au dernier jour ! On ne se serait jamais méfié d'elle ! Elle était sympathique et réservée ! - Je comprends maintenant pourquoi, dit Azzedine, en s'appuyant à la porte. Elle ne pouvait pas en dire plus sur la famille de Dalila, puisqu'elle ne la connaissait pas ! J'ai téléphoné au père de la jeune fille et il était surpris... Sa fille n'a jamais travaillé ici parce qu'elle se remettait d'une intervention chirurgicale, et d'après lui, elle n'a pas perdu ses papiers ! - Comment pouvaient-ils être entre les mains de... ?, lâche Rabah, agacé. - Oui, de... qui ? Azzedine se demande s'il saura un jour qui elle est et surtout pourquoi elle est partie, alors qu'il a parlé d'elle à sa famille et à ses amis. Est-ce ce projet d'avenir commun qui l'a effrayée et qui a précipité son départ ? - Azzedine, je dois parler aux gendarmes. Tu viens avec moi ? Il ne refuse pas. Rabah ferme la villa et ils s'y rendent sur-le-champ... (À suivre) A. K.