Il y a 19 ans, jour pour jour, Katia Bengana, jeune lycéenne à Meftah, une petite ville dans la périphérie d'Alger, fut lâchement assassinée par des extrémistes islamistes pour avoir refusé de porter le hidjab (voile) contre sa volonté. C'était le 28 février 1994. Âgée à l'époque que de 17 ans, la jeune Katia fut surprise par son bourreau qui la tua à bout portant en plein centre-ville de Meftah, alors qu'elle sortait de son lycée pour se rendre à son domicile familial. Après avoir accompli son forfait, l'assassin sanguinaire, armé d'un fusil à canon scié, avait réussi à prendre la fuite, laissant sa proie gisant dans une mare de sang. Cette horrible scène, qui choqua plus d'un, restera à jamais gravée dans la mémoire collective des habitants de Meftah, notamment les camarades de Katia qui gardent d'elle l'image d'une résistante exemplaire. Une brave combattante contre l'obscurantisme. Car, elle avait préféré mourir pour ses idées et ses convictions que d'abdiquer devant les menaces persistantes des intégristes islamistes qui voulaient semer la terreur dans la société algérienne. Katia est morte certes, mais son sacrifice ne sera pas vain ! Elle est partie en martyre. Son combat et sa détermination resteront un exemple de bravoure, voire un symbole de la résistance des femmes démocrates ayant bravé le diktat islamiste durant la décennie noire. Néanmoins, on déplore aujourd'hui le fait qu'aucune festivité commémorative, encore moins un hommage digne de son sacrifice ne soient organisés à sa mémoire ! Repose en paix Katia, l'Algérie de demain te reconnaîtra et sois sûre que tes semblables ne t'oublieront jamais.