Lors des précédentes visites ayant donné lieu à la présentation du projet, notamment dans sa phase finale, une fourchette de 40 à 60 DA du prix du ticket avait été avancée. Le lancement du fonctionnement non commercial, à blanc, du tramway d'Oran a une nouvelle fois donné lieu, ce samedi, à une visite du ministre des Transports accompagné d'une importante délégation dont les walis de Mostaganem, Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent et Laghouat, où sont programmés également la réalisation de tramways. Techniquement, cette visite se résumait à parcourir, dans les rames du tramway, l'ensemble de la ligne, soit 18,7 km en double voie, avec une halte à la place 1er-Novembre réaménagée, compte tenu des modifications urbaines induites par la mise en circulation du tramway. Mais alors que la seule question qui taraudait les présents était de connaître le tarif arrêté pour le ticket de transport du tramway, dont l'exploitation commerciale est prévue pour le 1er mai prochain, le ministre des Transports se refusera encore à fournir cette information. Dans son intervention, en fin de visite, il occultera une fois de plus ce sujet se consentant seulement à évoquer que la durée moyenne du trajet pour un passager ne saurait dépasser 9 km, soit la moitié de la totalité de la ligne. Cette seule évocation n'est pas fortuite, puisque l'un des paramètres avancés pour définir les tarifs est la distance, mais également la fréquentation. Or ce blanc laissé autour de la question du tarif, très attendue par les Oranais, futurs usagers du tramway, est d'autant plus étonnante que la société Setram, chargée de l'exploitation des tramways d'Algérie, va lancer à compter du 24 avril une campagne de communication pour la vente des titres de transports. Lors des précédentes visites ayant donné lieu à la présentation du projet, notamment dans sa phase finale, une fourchette de 40 à 60 DA du prix du ticket avait été avancée. Pour l'heure et concrètement, la phase de mise en circulation non commerciale va permettre à l'exploitant, d'ici le 1er mai, de tester l'ensemble des performances du système dans différentes conditions, comme l'expliquera le DG de Setram : “Il s'agit de préparer l'exploitant à l'accueil des passagers, familiariser la population à la présence et à la circulation du tramway", qui donnera lieu à des campagnes de communication. Avec la phase d'exploitation commerciale, le tramway permettra la création à terme de 630 emplois, dont 85 postes de conducteurs de rames. Sur le plan de la sécurité, 160 caméras sont disposées sur l'ensemble de la ligne et une police du tramway devrait également voir le jour. Sur la question de la sécurité, le ministre fera une remarque à l'adresse de la “presse d'Alger", coupable à ses yeux d'avoir parlé de l'insécurité dans le métro, arguant que toutes les mesures sur le terrain et réglementaires en matière de sécurité étaient prises. Pour ce qui concerne le transport des passagers sur cette première ligne du tramway, ce sont en moyenne 90 000 voyageurs/jour qui sont attendus dans les 30 rames qui, contrairement à Alger, pourront atteindre une capacité de 604 passagers. Quant aux intervalles de passages des rames, elles seront de 4 mn au centre-ville et 6 mn extra-muros. D. L