Les services de l'OPGI, maître de l'ouvrage, étaient chargés de la désignation d'un autre promoteur immobilier aux fins de parachever les 160 logements sociaux participatifs en souffrance. L'affaire de la promotion immobilière New House, dont le propriétaire, originaire de la wilaya de Annaba, avait promis monts et merveilles, il y a huit ans, à 160 candidats à un logement social participatif, a fait couler beaucoup d'encre. En effet, des pères de famille, de jeunes couples, des retraités, des salariés de l'éducation, de la santé et de divers secteurs avaient saisi cette opportunité pour prétendre à un toit décent, puisque le logement social nécessitait un véritable parcours du combattant qui les avait découragés. En 2005, les souscripteurs avaient bradé leurs bijoux en or, leurs véhicules particuliers, versé toutes leurs économies pour honorer leurs versements au promoteur immobilier qui leur avait promis la livraison de leurs logements dans un délai de deux ans. Ce dernier, qui avait encaissé plusieurs milliards de centimes, avait lancé les travaux pour appâter ses victimes et réclamer d'autres tranches de versements. Cependant, il ne respectera pas ses engagements et les clauses du cahier des charges, puisque après un taux d'avancement de 5% des travaux, il prendra la poudre d'escampette et abandonnera les chantiers. Les souscripteurs tentèrent vainement de le contacter, et de guerre lasse, ils s'organisèrent en créant une association afin de défendre leurs droits. Cet organe sera très actif, puisqu'il adressera des requêtes aux pouvoirs publics, aux autorités locales et alertera les médias. Une plainte sera déposée au tribunal de Guelma à l'encontre du promoteur, accusé d'escroquerie caractérisée et d'abus de confiance. Placé en détention préventive, il écopera en octobre 2012 d'une peine de quatre années de prison ferme, mais le problème restait d'actualité pour les malheureuses victimes qui demandèrent l'achèvement du projet ou leur remboursement. Conscient du désarroi des 160 familles, le wali décide de s'impliquer en provoquant une séance de travail à laquelle ont pris part le directeur général du fonds de garantie de l'habitat venu d'Alger, le secrétaire général de la wilaya, les responsables concernés et les représentants du collectif des souscripteurs. Il avait été convenu en octobre 2012 de créer un comité de suivi de ce projet en hibernation et le CTC devait établir un état des lieux. Les services de l'OPGI, maître de l'ouvrage, étaient chargés de la désignation d'un autre promoteur immobilier aux fins de parachever les 160 logements sociaux participatifs en souffrance. Cependant, des souscripteurs se sont rapprochés de nous pour crier leur ras-le-bol car, à leurs dires, la situation stagnerait et les travaux n'auraient pas repris. Un jeune père de famille, salarié dans une administration, nous confie : “Nous sommes désespérés et au bout du rouleau. J'ai contracté la sous-location, auprès d'un privé, d'un appartement que je paye 18 millions de centimes par an ! Je suis endetté et j'arrive difficilement à subvenir aux besoins de mon épouse et de mes deux enfants. Je saisis cette opportunité pour lancer un appel aux pouvoirs publics, car nous attendons vainement depuis huit ans nos logements !" H B