La livraison du nouveau port de pêche et de plaisance de Tala Yilef, situé à 20 km à l'ouest de Béjaïa, sera à nouveau reportée. La raison de ce énième report : les intempéries et une très forte houle liée à une énorme dépression centrée en pleine mer, qu'a connues la région de Béjaïa. Conséquences : sa digue ouest a cédé, jeudi dernier, vers 14h, devant des vagues qui avaient atteint, selon des témoins oculaires, près de 10 mètres de hauteur. Ces conditions climatiques apocalyptiques ont causé la blessure de trois patrons pêcheurs, — on ignore l'ampleur de leurs blessures — qui tentaient d'amarrer un chalutier. Il faut dire que l'un des quais de débarquement du nouveau port est entièrement inondé, c'est la raison pour laquelle les patrons pêcheurs ont procédé, immédiatement, à l'évacuation de leurs embarcations. On affirme que le danger demeure. Et pour s'enquérir de la santé des pêcheurs et évaluer les dégâts occasionnés par ces intempéries, des cadres et techniciens de l'Enterprise de gestion des ports, de la Direction des travaux publics, de l'entreprise de la Sotrames — une société spécialisée dans la construction des infrastructures maritimes et leur entretien — et le président de l'APC de Béjaïa, se sont rendus sur place. Rappelons que le port de pêche et de plaisance de Tala Yilef, confié à deux groupements d'entreprises algéro-turques (ASKA-Meditram Sotramest), devait initialement être livré en juin 2009 ; on établissait alors la progression du chantier à plus de 60%. L'infrastructure, un investissement de 3 milliards de dinars, est supposée offrir une production annuelle de près de 11 000 tonnes et accueillir plus de 100 embarcations, dont 15 chalutiers, 30 sardiniers, 40 petits métiers et 15 navires de pêche hauturière, et ce, en plus d'une flottille de plaisance d'une cinquantaine d'unités.