La fédération FFS de Boumerdès s'est réunie en assemblée générale extraordinaire à l'effet d'examiner la situation politique du pays, notamment dans la région de Boumerdès. S'agissant du départ des élus locaux, revendiqué comme l'un des préalables au dialogue entre les archs et le gouvernement, la fédération du FFS n'y va pas par quatre chemins pour récuser cette exigence tout en prenant la défense des élus locaux. “Pendant que les élus locaux, particulièrement ceux du FFS, s'occupent de la gestion des souffrances des citoyens, prêtent assistance et solidarité aux sinistrés, le gouvernement s'apprête à passer un accord visant à faire porter la responsabilité de son incurie et de son immobilisme aux élus locaux, pour ensuite justifier la dissolution des APC de Kabylie”, c'est ce nous relevons dans une déclaration dont les rédacteurs soutiennent que “l'intention de dissoudre les assemblées de Kabylie obéit aux calculs des prédateurs qui veulent accaparer l'ensemble des instruments institutionnels pour imposer un Président contre la volonté populaire. La présence du FFS dans les assemblées dérange les desseins machiavéliques de ceux qui veulent transformer ces institutions en moyen de détournement et de falsification du suffrage universel”. La déclaration du FFS n'est pas non plus tendre avec les archs, accusés de se prêter au jeu du pouvoir. “C'est ainsi que les archs qui ne bénéficient d'aucun soutien de la population sont instrumentalisés pour préparer et justifier le coup de force à l'échelle locale et par la même, banaliser le coup d'état contre la légitimité populaire en générale”. Pour le FFS de Boumerdès, “qui milite pour une solution politique démocratique”, le règlement de la crise de Kabylie “est indissociable du règlement de la crise que vit le pays”. Au passage, la même déclaration évoque aussi le climat électoral actuel. À ce propos, nous pourrons y lire notamment : “Près d'une année après le violent séisme qui a frappé la région de Boumerdès et Alger et qui a provoqué des milliers des morts et des dégâts d'une ampleur importante, les pouvoirs publics, notamment les hautes autorités du pays continuent à gérer la détresse des sinistrés par des promesses, des discours, des visites éclair. Le tout combiné pour transformer la douleur des populations en moyens de propagande à des fins électoralistes”. R. N.