Les premiers heurts entre militants ont debuté dans la matinée d'hier, lors d'une cérémonie de recueillement à la mémoire des cinq martyrs du Printemps noir. Des scènes de violence provoquées par le déchaînement d'un bon nombre de militants et sympathisants du FFS sur le meeting organisé, hier matin, par l'Interwilayas des archs à Ouzellaguen, ont entaché les festivités commémoratives du 47e anniversaire de la tenue du Congrès de la Soummam à ifri. En effet, la faible mobilisation constatée dans l'action des archs a permis aux partisans de la formation de Hocine Aït Ahmed de refaire surface et de s'imposer sur un terrain que ce parti était en train de perdre, notamment depuis le 10 octobre 2002. À cela s'ajoute la forte présence de cadres et militants de ce parti, venus de plusieurs régions du pays. Le déplacement sur les lieux de nombreux responsables dont le premier secrétaire Djoudi Mameri, ainsi que son prédécesseur, Ahmed Djeddaï, n'était pas fortuit. Les premières hostilités entre les militants des deux partis antagonistes ont commencé dès la matinée d'hier, lors de la cérémonie de recueillement et de dépôt de gerbes de fleurs, organisée par les membres de l'Interwilayas des archs sur le carré des cinq martyrs du Printemps noir, situé devant le perron du siège de l'APC d'Ouzellaguen. Les militants du FFS, qui observaient de près ce rassemblement des archs, ont été visiblement irrités par les slogans scandés à tue-tête par les animateurs du mouvement citoyen, tels que “FFS traître”, “FFS taïwan”, “Les élus taïwan”, etc. Cette situation n'a pas manqué d'engendrer quelques échauffourées, mais sans incidents graves, puisque l'appel à la sagesse lancé par certains citoyens a eu raison de la nervosité des uns et des autres. Néanmoins, quelques minutes plus tard, plus précisément lors de la tenue du meeting des archs à l'esplanade de l'ex-Souk El-Fellah, la riposte des militants du FFS sera des plus déplorables, voire indigne d'un parti se revendiquant de la démocratie et de la paix. Après avoir tenté de perturber cette action des archs en utilisant un mégaphone, un groupuscule de militants du FFS, notoirement connus pour leurs agissements malsains, décide de recourir à la violence afin de pourchasser les archs.C'est au moment où le délégué de Tizi Ouzou, Belaïd Abrika, prenait la parole, sous un soleil de plomb, qu'une avalanche de pierres s'abat sur la foule présente au meeting. Le délégué intervenant tente alors de calmer les esprits en appelant à la vigilance et à la sagesse, tandis que les pierres continuaient à fuser de partout. La panique gagne tout le monde, notamment après la blessure d'un jeune animateur du mouvement citoyen, touché au pied. Devant l'acharnement des assaillants, parmi lesquels figurent des adolescents et de jeunes innocents vraisemblablement manipulés pour mener cette agression contre les archs, la foule a été contrainte à se disperser et à abandonner le meeting. Une véritable bataille rangée opposant les citoyens hôtes de la commune d'Ouzellaguen aux zélateurs du FFS éclatera tout au long de la route nationale 26, traversant la ville d'Ighzer-Amokrane. C'est vers 13h30, après le départ de toutes les délégations de l'Interwilayas, que le calme est revenu dans cette localité. K. O. Le CC du FLN se réunit les 3, 4 et 5 septembre prochain Le congrès extraordinaire en débat Le comité central (CC) du Front de libération nationale (FLN) se réunit les 3, 4 et 5 septembre prochain. C'est à l'issue de la réunion du bureau politique (BP) tenue mardi dernier au siège du parti à Hydra (Alger) sous la présidence de Ali Benflis que cette décision a été prise. À l'ordre du jour du CC, figure, outre l'évaluation de la situation politico-économique et sociale du pays, la question du congrès extraordinaire du parti. Cette échéance éminemment importante, du fait qu'elle est la seule habilitée à se prononcer sur le candidat du parti pour la présidentielle 2004, focalise depuis les résultats du VIIIe congrès du FLN l'attention de toutes les instances du parti. À plus forte raison, depuis les tentatives d'invalidation du congrès du parti et des attaques qui l'ont ciblé, du fait de sa décision de présenter son propre candidat pour la présidentielle de 2004. Il y a en effet un consensus général des instances du parti et de ses militants autour de la candidature du secrétaire général du parti, Ali Benflis, pour la présidentielle à venir. La candidature de Benflis est également revendiquée par plusieurs organisations de la société civile, des organisations professionnelles et de simples citoyens. Plusieurs comités de soutien sont en effet nés à Alger et dans plusieurs autres wilayas du pays pour revendiquer la candidature du patron du FLN. La corporation des avocats et celle des médecins ont de leur côté pétitionné pour exprimer cette même revendication. N. M.