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L'usurpatrice 60e partie
Publié dans Liberté le 06 - 04 - 2013

Résumé : Dalila reçoit un appel de Rabah et il la prie de lui donner le numéro de Semra. Il voudrait la rencontrer. Dalila rentre chez elle, perturbée. Elle laisse ses filles jouer dans leur chambre et va appeler son amie. Semra devine tout de suite que quelque chose ne va pas. Dalila lui dit tout. Semra veut en finir. Elle a décidé de le rencontrer, pour en finir avec son histoire passée au centre de vacances...
Semra n'a pas parlé à Rabah. Elle a reçu son appel mais elle n'a pas eu le courage de répondre. Même si elle est décidée à le voir, elle se demande ce qu'elle aurait pu lui dire au téléphone. Elle regrette de ne pas avoir mis son répondeur. Elle l'aurait écouté parler. Elle aurait pu savoir ce qui l'attendait réellement.
Elle attend un moment avant de lui envoyer un message, lui proposant de le rencontrer le lendemain, à la gare ferroviaire de Boumerdès. La réponse ne tarde pas à parvenir. Il a accepté. Elle constate qu'il est impatient d'avoir des explications.
Semra prépare ses affaires pour le lendemain puis va faire du rangement dans les placards. En fait, tout est bien rangé. Elle abandonne au bout de cinq minutes. Elle va au salon et allume la télévision. Elle zappe d'une chaîne à une autre. Tous les programmes lui paraissent inintéressants.
Elle est là, à penser à Rabah et Azzedine quand Dalila l'appelle. Rabah l'a mise au courant.
- Sois prudente Semra ! On ignore ce qu'il a derrière la tête !
- Ce n'est pas un criminel dont je dois me méfier, juste un vieux à la retraite qui cherche des réponses ! J'espère que nos retrouvailles se passeront bien ! Je te tiens au courant, je le vois à onze heures !
-D'ici demain, je n'aurais plus d'ongles !
-Tu t'angoisses pour rien, dit Semra en riant doucement. Il est inoffensif...Il est à la fin de sa vie ! Je suis sûre que tout se passera bien...Sois tranquille ! Dors bien...Je t'appelle demain, après mon rendez-vous !
- Inch Allah ! Bonne nuit, à toi aussi !
Dalila raccroche. Son mari a mis les petites au lit, pendant qu'elle finissait de ranger la cuisine. Elle y reste, à réfléchir à tout ce qui risquait d'arriver à Semra. Elle est responsable des erreurs passées. Elle était jeune quand elle avait poussé son amie à la remplacer au centre de vacances. Elle se rappelle, sans joie, l'avoir poussée dans les bras d'un homme amoureux d'elle. ce dernier l'était au point où il voulait se marier avec elle.
- Qu'Allah me pardonne ! Je pensais faire son bonheur, pense-t-elle tout haut alors que Noureddine passait dans le couloir. Elle n'a pas eu de chance ! Elle ne le mérite pas...elle a mal commencé sa vie et risque de mal la finir, à cause de moi !
- Ma parole, tu es folle ! Tu parles toute seule, constate-t-il en entrant dans la cuisine. Je te croyais au téléphone...
Dalila lève des yeux tout tristes vers lui. Elle tente d'ignorer les larmes qui lui brûlent les yeux.
- Qu'est ce qui se passe chérie ?
- Si tu savais...
- Tu as des problèmes ?
- Non...c'est Semra, lâche-t-elle d'un coup. Je voudrais aller la voir demain !
- Pourquoi ?
- Pour comprendre pourquoi, il faut que je te raconte tout depuis le début...
Mais elle ne trouve pas les mots pour lui expliquer elle a poussé son amie à prendre son identité, pourquoi elle en a fait un secret. Même ses parents ignorent qu'elle est sans famille.
- Après avoir quitté le centre de vacances, elle est retournée au foyer en attendant la fac. Je l'aidais comme je pouvais. Heureusement une fois à la fac, on a eu des amies et Semra pour ne pas se retrouver à la rue, faisait du babysitting. Certaines familles aisées avaient besoin d'elle, pendant des semaines. Comme ça tombait souvent durant les vacances, cela réglait un problème qui se posait chaque année. Lorsque la cité fermait, elle travaillait chez ses gens et parfois, venait ici ! Grâce à Allah, elle n'a pas mal tourné ! Elle a eu la chance d'avoir ce poste d'économe puis ce logement de fonction !
Noureddine écarquille les yeux, n'en
revenant pas.
- Tu m'as menti...tu me mens depuis des années, constate-t-il.
Le pire c'est que tu es à l'origine de tous ces mensonges ! Mais pourquoi ?
Tu ne me faisais pas confiance ?
Dalila ne peut plus contenir ses larmes. Elle se lève et ferme la porte de la cuisine, ne voulant pas que ses cris réveillent leurs filles.
-Non, ça n'a rien à avoir avec la confiance, réplique-t-elle, étranglée par la peine. Je n'ai jamais trouvé le bon moment, pour te raconter !
- Il n'y en aurait jamais eu !
-J'étais dépassée, se défend-elle. J'ignorais que...qu'on en arriverait là ! S'il arrive quoi que ce soit de fâcheux à Semra, je ne me le pardonnerais jamais !
Noureddine passe la main dans ses cheveux. Il est blême de colère.
-Tu crois que moi je vais te pardonner ce que tu as fait ! Tu te fous de moi depuis des années ! Si le vieux n'avait pas vu les photos, tu ne m'aurais jamais rien raconté ! Que caches-tu encore dans ton placard ? Qu'est-ce que je risque de découvrir dans un an ou deux ?
- Rien ! Je te le jure...
Mais il ne l'écoute plus. Il sort de la cuisine, prend sa veste et sort en claquant la porte derrière lui. Dalila ne le suit pas, ne cherche pas à le retenir. Elle s'affale sur la chaise et pleure. Elle pense à son amie. Maintenant que Noureddine était remonté contre elle, qu'allait-elle faire ?
(À suivre)
A. K.
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