L'Unpef, le Snapest et le SNTE jouent la carte du boycott des examens scolaires pour faire pression sur la tutelle. C'est à partir du Grand-Sud et des Hauts-Plateaux que la démonstration de force sera donnée demain par une grève de trois jours par semaine. Elle atteindra tout le territoire national mercredi prochain. Après deux semaines de vacances, les élèves reprennent le chemin des établissements scolaires. Le 3e trimestre de l'année 2012-2013 commence officiellement ce matin. Ce dernier trimestre est certes court mais est important et décisif pour tous ceux qui doivent améliorer leurs résultats pour s'assurer une place dans la classe supérieure. Il est surtout annonciateur de l'approche à grands pas des examens de fin d'année. C'est en fait la dernière ligne droite avant les trois rendez-vous décisifs. Malheureusement pour les élèves notamment ceux en classes d'examens, ces quelques semaines qui les séparent des épreuves de fin d'année scolaire s'annoncent difficiles. L'entame du dernier trimestre a lieu sur fond de contestation. Une série d'actions est annoncée par les principaux syndicats du secteur représentant les trois paliers de l'éducation nationale. Les syndicats soutiennent qu'ils n'ont d'autres choix, une fois de plus, que de jouer la carte des épreuves scolaires qu'ils menacent de boycotter si la tutelle ne se décide pas enfin à satisfaire leurs revendications. Selon toute vraisemblance, les syndicats veulent rééditer le scénario d'avril 2012 lorsqu'en usant du même procédé, le Cnapest a réussi à faire plier Benbouzid et à arracher des augmentations salariales conséquentes aux enseignants du secondaire. C'était le prix fort à payer pour que les trois examens de fin d'année se déroulent dans de bonnes conditions. La question qui se pose aujourd'hui est de savoir si Baba Ahmed est prêt à son tour à faire autant de concessions pour sauver les examens ? La menace de boycotter, voire d'entraver le déroulement de ces épreuves, a été clairement brandie par la majorité des syndicats. L'Unpef, qui mène la fronde depuis des mois, mobilise ses troupes. Les différentes commissions qui y sont affiliées (enseignants, directeurs, censeurs, conseillers d'éducation, adjoint d'éducation, économes, corps communs...) ont donné le ton en appelant à un suivi massif des actions annoncées par le dernier conseil national de l'union. Il s'agit, entre autres, de la grève de tous les personnels du secteur et des sit-in à travers les Directions de l'éducation prévus les 10 et 17 avril. En fait, le coup d'envoi de la démonstration de force sera donné, demain, à partir des régions du Grand-Sud et des Hauts-Plateaux par une grève de trois jours par semaine. Ceci sans oublier la montée au créneau des directeurs et censeurs de lycée qui prévoient, eux aussi, un débrayage de trois jours à compter du 14 avril. À cela s'ajoutent les actions envisagées par le SNTE qui compte faire du 16 avril “une journée de contestation". M B Nom Adresse email