Réunis en session ordinaire, les membres de l'Assemblée populaire de wilaya de Béjaïa ont eu à débattre du bilan des activités de la wilaya au titre de l'année 2012, présenté par le wali À l'ouverture des travaux de cette séance, le président de l'APW fera lecture d'une déclaration politique intitulée “L'Algérie une et indivisible", dans laquelle il tient à souligner “le caractère exceptionnel" que revêt cette session, et ce, “du fait de la proximité de sa tenue avec la visite de travail annoncée du Premier ministre dans notre wilaya". “C'est une opportunité historique pour l'Etat de rendre justice à notre wilaya complètement délaissée, marginalisée et livrée à elle-même depuis des décennies", a souligné Mohamed Bettache dans sa déclaration. Pour sa part, le groupe d'élus du RCD a tenu à dénoncer, à travers une déclaration rendue publique le jour même, “la contre-performance qu'enregistre encore cette année la wilaya de Béjaïa en termes de consommation des budgets, et ce, par rapport aux exigences de développement de la région et aux attentes de la population". À ce titre, les élus du RCD évoquent, à titre illustratif, le taux de consommation des crédits alloués à la wilaya. “Le taux d'exécution des budgets est très faible dans la wilaya de Béjaïa (PSD 27,5%). C'est à croire que l'exécutif ne se soucie guerre de son amélioration. A l'évidence, l'engagement envers notre wilaya fait défaut", ont-ils soutenu. Les élus de la formation de Mohcine Belabbas déplorent, en outre, “l'absence d'entreprises d'envergure à Béjaïa". Cela est certainement dû, selon eux, “à la fuite de nos entrepreneurs pour d'autres wilayas, sous des cieux plus cléments", avant d'ajouter que “les chefs d'entreprise de Béjaïa les plus téméraires sont découragés par des démarches bureaucratiques d'investissement". De son côté, le groupe du FFS, par la voix de son élu Boualem Mimouni, estime que “dans la wilaya de Béjaïa, on refuse la compétence, on menace les cadres et on laisse la place aux charognards". Pour M. Mimouni, c'est vraiment une honte de constater l'état dont se trouve le siège de la wilaya de Béjaïa qui date de 1974. “C'est un mépris envers toute la région", s'est-il indigné. Face aux critiques parfois acerbes des élus de l'opposition, le wali de Béjaïa ne pouvait pas rester indifférent puisqu'il a tenu à répondre à toutes les questions formulées lors des débats. Ainsi, il reviendra longuement sur les différents projets dont a bénéficié la wilaya, citant à titre d'exemple la gare routière qui a coûté à l'Etat quelque 34 milliards de centimes, la gare maritime qui se réalisera pour une enveloppe financière de 400 milliards de centimes, le CHU, la pénétrante autoroutière dont les travaux débuteront incessamment, les 5 000 logements de la formule location-vente accordés tout récemment à la wilaya... Enfin, M. Touhami rappellera aux élus de l'APW que la wilaya de Béjaïa a bénéficié ces dernières années d'une somme colossale d'argent, précisant que depuis 1999 à fin 2012, pas moins de 330 milliards de dinars ont été alloués à Béjaïa. K O Nom Adresse email