La wilaya de Tizi Ouzou célèbre depuis le 18 avril dernier le mois du patrimoine. Organisé par la direction de la culture, il est placé sous le thème “Mémoire et ressourcement existentiel". Ce sont des portes ouvertes sur le patrimoine matériel et immatériel que recèle la wilaya afin de “revisiter notre mémoire dans toute sa profondeur et sa large dimension". Le programme est élaboré, cette année, dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Une occasion de “souligner à travers les pans du patrimoine matériel et immatériel, les éléments reflétant la résistance du peuple algérien contre le colonialisme, ainsi que ses luttes menées depuis l'antiquité". La wilaya de Tizi Ouzou compte quinze sites et monuments classés, dont un est de la période protohistorique, trois de la période antique, un de la période ottomane, deux à caractère culturel et sept autres datant des XIXe et XXe siècles, représentant la période coloniale. Ce n'est pas la seule richesse que renferme la Kabylie, puisque même l'infrastructure représente un patrimoine matériel richissime. Le village Ath El Kaïd, dans la localité des Ouadhias représente parfaitement ce type d'architecture typique qu'il faudrait préserver. C'est une construction exécutée avec des matériaux naturels comme la pierre et le bois. L'autre patrimoine revisité, la richesse immatérielle. “Il comprend les traditions et les expressions vivantes héritées de nos ancêtres", transmises de manière orale. Il s'agit de poésie, conte, rituels, arts du spectacle... Des rites comme la célébration d'Anzar, le dieu mythologique de la pluie chez les berbères, mais aussi, amager n'tzefsut, timechret, tiwizi..., sont autant de rites et fêtes villageoises qui font le patrimoine immatériel de la Kabylie profonde. A tout cela s'ajoutent les tenues vestimentaires et la cuisine traditionnelle qui font la particularité de la région. Cette diversité socioculturelle fera donc l'objet de débats à travers des conférences et sera représentée par des expositions permanentes qui seront maintenues durant tout le mois. Par ailleurs, en marge de ce programme un hommage au sociologue et l'un des précurseurs de l'écriture en tamazight, Si Amar Saïd Boulifa, est organisé depuis avant-hier. Si Amar Said Boulifa est l'un des premiers à avoir élaboré les premières méthodes d'écritures dans la langue amazighe et l'un des sociologues à expliquer la société kabyle, et la hiérarchie sociale. Au programme de cet hommage qui se déroule jusqu'à demain, des conférences animées par Brahima Tazaghart, Youcef Merahi, Said Chemakh et Ramdane Boukhrouf. Au menu aujourd'hui, un témoignage de Younes Boulifa et une conférence sur l'œuvre de Si Amer Said Boulifa par le Dr Kennouche de l'université de Annaba. K. T Nom Adresse email