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Azad 48e partie
Publié dans Liberté le 28 - 04 - 2013

Résumé : Hadjira sera secourue par une automobiliste qui la déposera à l'hôpital où elle recevra les premiers soins. A son réveil elle demandera après ses parents. Ces derniers n'hésitèrent pas à accourir à son chevet. En apprenant sa grossesse, ses frères et son père n'y allèrent pas par quatre chemins pour chercher après le coupable... Vraisemblablement ils l'avaient retrouvé.
Je ne sais pas ce qui s'était réellement passé, mais deux jours plus tard, et à ma sortie de l'hôpital, ma mère m'apprit que mes frères avaient déposé une plainte pour agression, abus de confiance et tentative d'avortement contre mon mari. Je ne sais pas comment ils l'avaient retrouvé. Mis au courant de toute l'affaire, mon père jura de lui casser la figure. Il ne cessera de me reprocher ma naïveté et mon inconscience. “J'ai fait de vieux os dans ce monde, me dit-il. On n'apprend pas à un vieux singe comme moi à faire la grimace. Si j'ai refusé d'accorder ta main à ce chenapan, c'est qu'au premier abord déjà, il ne me plaisait pas. Et maintenant ? Et maintenant qu'allons-nous faire ?"
Je déglutis avant de répondre d'une petite voix craintive :
- Je vais demander le divorce.
- De quelle manière ?
- Heu, je ne sais pas. J'ai même peur de le revoir.
- Allons, ma fille. Ne sois pas têtue et laisse-nous faire ce qu'il faut.
Ma mère vint me retrouver et je lui raconte toute l'histoire. Elle en sera effarée : “Ma fille, tu viens d'échapper au diable. C'est insensé, tu viens de vivre un cauchemar."
Quelques jours plus tard, et suite à la plainte de mes frères, mon mari sera arrêté. Je fus sidérée, lorsqu'au commissariat où j'avais été convoquée, on m'apprend qu'il était recherché par la police pour proxénétisme, trafic de drogue, abus de confiance, etc. Pour faire passer sa marchandise, il utilisait souvent des femmes, à qui il n'hésitait pas à promettre le mariage. Prises dans son filet, plusieurs de ses conquêtes furent arrêtées en flagrant délit. Je repense à sa demande en mariage ! Etait-ce là aussi une comédie pour gagner ma confiance ? Sans doute me dis-je. Voici ce qui explique son refus d'enfanter, et son comportement envers moi. Et comme l'avait sous-entendu l'infirmière, je n'étais ni la première ni la dernière victime.
Je revins chez moi plus morte que vive. En larmes, je demande pardon à mes parents. Affligé, mon père s'alita. Il acceptait mal ma situation, d'autant plus que j'étais enceinte.
Une calamité pour ma famille ! Le mariage religieux n'étant pas enregistré, ma mère me demanda comment j'allais faire valoir les droits civiques de mon enfant. Mon mari étant emprisonné, nous ne pourrions pas non plus compter sur lui pour régulariser le mariage, et donner un nom au futur bébé. D'ailleurs, tel que je venais de le découvrir, il m'aurait plutôt fait chanter, et traîner sans pour autant penser ni à mon avenir ni à celui de l'enfant.
Plus je découvrais ces réalités, plus je me rendais compte de mes erreurs.
J'étais cette damnée qui ne voulait pas écouter ses parents !
La phrase revenait telle un leitmotiv. Je me sentais coupable, non seulement envers eux, mais aussi envers moi-même, et envers le bébé qui allait naître. Je n'en pouvais plus. J'étais devenu si distraite, et si absente, qu'on me surveillait de près. Je couvais une dépression. Ma belle-sœur m'emmène consulter un psychologue, puis un psychiatre. Le premier tenta de me réconforter, mais n'y parvint pas. Quant au second, il se contentera de me prescrire quelques médicaments.
Je ne sortais plus, ne mangeais plus, ne dormais plus... J'étais devenue une véritable loque ambulante.
Ma mère, qui me voyait dépérir tous les jours un peu plus, ne cessait de prier Dieu de nous venir en aide.
Une nuit, je suis réveillée par des douleurs atroces dans mon ventre. Je tente de me relever pour chercher de l'aide, et je constate que mes vêtements et mes draps étaient pleins de sang. Je pousse un cri qui réveilla toute la maison, avant de perdre connaissance. A quelque chose malheur est bon, dit-on. Dans mon état c'était le cas. Les calmants prescrits par le psychiatre avaient provoqué une fausse couche.
Une semaine durant, je fus maintenue en observation dans un hôpital. J'avais perdu le bébé, et on craignait pour ma santé car j'étais trop faible. Je n'avais pas senti un quelconque regret. Quelque chose en moi s'était détachée. Une partie de moi-même était partie. Mon bébé ne verra jamais le jour. Devrais-je m'en réjouir ? Je n'en savais rien. Sur-le-champ, je ne souhaitais qu'une chose : reprendre une vie normale. En quelques jours, j'avais changé le cours de mon existence. D'une existence sereine et sans problèmes, je suis passée à une vie agitée et loin de tout repos. J'étais perturbée dans mon âme et ma conscience. A ma sortie de l'hôpital, je fus heureuse de constater que mon père avait repris des forces et n'était plus affligé comme avant. Certes, il était encore inquiet pour moi, mais il tenta de prendre un air détaché pour me rassurer.“Tout rentrera dans l'ordre, si Dieu le veut, me dit-il...Nous allons consulter un homme de culte, qui nous indiquera le moyen de te libérer de cet homme. Après tout, ce mariage n'était qu'un mauvais passage dans ta vie." Quelques jours plus tard, on vint me retrouver pour me dire, que moyennant une somme d'argent, mon mari consentira à prononcer la formule “Tu es répudiée" trois fois, afin de me libérer une fois pour toutes.
Je n'en croyais pas mes oreilles lorsque mon frère aîné vint m'annoncer la nouvelle. J'étais enfin “libérée" de ce passé si récent, mais si profond.
Je ne savais pas si je devais en rire ou en pleurer. Ma mère me rassura.
Le temps finira par colmater les blessures, et je pourrais reprendre un jour ma vie. Mais je savais que les séquelles de cette aventure ne s'effaceront pas de sitôt.
(À suivre)
Y. H
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