La Présidence ne précise ni la durée ni le lieu de la convalescence du chef de l'Etat. Après plus d'une semaine de silence, période qui a donné lieu à toutes sortes de spéculations, la présidence de la République a consenti enfin à communiquer sur l'état de santé du président de la République. Dans un communiqué laconique rendu public hier, la Présidence a indiqué que M. Abdelaziz Bouteflika, dont l'état de santé “s'est nettement amélioré", doit observer “une période normale de repos prescrite par ses médecins". La Présidence ne précise ni la durée de cette “période normale" ni l'endroit où le Président devrait se reposer. Mais selon certaines sources, M. Abdelaziz Bouteflika se trouverait toujours au Val-de-Grâce. Autant dire, qu'en dehors d'une “amélioration" de son état de santé dont fait état le communiqué, on n'est pas plus édifié qu'aux premiers jours de son hospitalisation. Ce qui n'est pas de nature, convenons-en, à lever toutes les interrogations autour de son état de santé réel. On est loin de l'épisode de 2005, lorsque, hospitalisé pour la première fois pour “un ulcère hémorragique", une équipe de la télévision a été dépêchée en France et qu'un plan média a été concocté pour rassurer l'opinion. On voyait le Président souriant bien qu'affaibli, assis à côté du professeur Zitouni, assurant qu'il n'avait “rien à cacher". Cette fois, nous n'aurons droit ni à l'image ni au son. Seul changement à relever : c'est la présidence de la République qui récupère la communication après avoir laissé le Pr Bougherbal s'exprimer sur les colonnes de plusieurs médias. Depuis le communiqué du Premier ministère au lendemain de l'hospitalisation, c'est, en effet, le black-out total. Même nos confrères français, si friands d'ordinaire de telles informations, semblent confrontés à la difficulté d'accéder à l'information, bien gardée au nom du sacro-saint secret médical. Le secret est tellement bien gardé que même la Présidence algérienne semble a priori vouloir beaucoup plus répondre à une information donnée hier par France 24 qu'à éclairer l'opinion algérienne, habituée depuis longtemps à une communication approximative. Sur son site Internet, en effet, la chaîne d'information en continu a rapporté que le président Bouteflika aurait quitté le Val-de-Grâce, se basant sur une phrase anodine de la standardiste de l'hôpital : “Mais il n'est pas chez nous !", aurait-elle répondu sur un ton agacé à la journaliste qui l'interrogeait. Car en matière de communication, le communiqué ne fait que rappeler, à peu de choses près, les termes du premier texte publié fin avril. “Les premières investigations effectuées à l'hôpital militaire Mohamed-Seghir-Nekkache d'Aïn Naâdja (Alger), où le chef de l'Etat avait été admis le samedi 27 avril 2013, suite à l'accident ischémique transitoire sans séquelles qu'il a subi, avaient montré que son état de santé ne suscitait aucune inquiétude. Ses médecins lui avaient recommandé, néanmoins, des explorations médicales complémentaires à l'hôpital parisien du Val-de-Grâce, à l'issue desquelles le président de la République va entamer la phase de repos prescrite", note le communiqué de la présidence de la République. Reste l'essentiel : combien va durer la “période normale de repos" du chef de l'Etat ? K K Nom Adresse email