Huit pays du Maghreb et du Machrek bénéficient du Projet régional de gestion des déchets solides (Prgds). “Les pertes financières occasionnées par les déchets solides en Algérie s'élèvent à 180 millions de dollars, soit 0,19 % du PNB”, a déclaré hier, Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement lors de son intervention inaugurale au forum régional, du Programme environnemental méditerranéen d'assistance technique (Metap), organisé depuis hier à l'hôtel Hilton. S'étalant sur trois jours, cette manifestation constitue, selon les organisateurs, une plate-forme pour la promotion du dialogue sur les politiques dans les domaines de la gestion des déchets solides municipaux ainsi que l'échange d'expériences entre les pays du Maghreb et du Machrek. Ce qui explique d'ailleurs la liste des participants composée aussi bien des sept pays bénéficiaires (Syrie, Jordanie, Liban, Tunisie, Maroc, Egypte et Algérie) ainsi que des bailleurs de fonds (Banque mondiale, GTZ, UE et PNUD) en plus d'éminents experts dans le domaine. Devant ces invités de marque, le ministre n'a pas manqué de revenir sur le bilan de son programme, non sans une certaine fierté, qui lui a d'ailleurs valu un “bon point” de la part des bailleurs de fonds visiblement prompts à encourager ses efforts. “L'Algérie a été le seul pays à avoir adopté sa propre stratégie avec les moyens financiers nécessaires avant de faire appel à de l'aide étrangère”, a reconnu M. Sherif Arif, représentant de la Banque mondiale et d'ajouter : “Les autres pays ont commencé à mener des programmes partiels. L'Algérie, quant à elle, prévoit des plans directeurs sur l'ensemble de son territoire.” M. Sherif Arif a annoncé que dans un premier temps, la somme de cinq millions d'euros est offerte gracieusement à l'Algérie afin de permettre l'harmonisation des différentes pratiques de gestion des déchets. C'est d'ailleurs là la substance même du Programme régional de gestion des déchets solides (Prgds) financé par l'Union européenne et exécuté par la Banque mondiale. Il s'agit, entre autres, d'exécuter le travail de terrain et de construire la fondation nécessaire pour un investissement accru dans le secteur par le biais de divers investissements (BM, Banque européenne) sans omettre le recours privé. Le projet est aussi structuré pour donner effet aux solutions locales au sein d'un contexte régional. Autrement dit, il est recommandé de tenir compte de toutes les expériences sans pour autant copier un modèle précis pour le reproduire. Comme il n'est nullement question d'adopter un plan “standard” pour les huit pays bénéficiaires qui doivent prendre en considération certaines spécificités de chaque pays. Le coût global du projet s'élève à 6,5 millions d'euros. D'autres financements sont prévus par la Banque européenne concernant quatre ou cinq villes du pays pour investir dans le domaine en question. D'autres villes suivront comme sollicité, par ailleurs, par le ministère des Finances. Là aussi, les bailleurs de fonds sont d'accord, il ne reste plus qu'à arrêter les modalités d'application. Côté algérien, 500 milliards de centimes sont déboursés annuellement pour la gestion des déchets solides. N. S.