Résumé : Azad tente d'expliquer à son entourage que l'argent ne fait pas toujours le bonheur. Contrairement à ce qu'on pouvait penser, les gens peuvent vivre heureux, sans pour autant être riches. Hadjira tentera aussi d'argumenter son refus du mariage. Le prétendant qu'on lui présentait n'était pas ce qu'elle attendait de la vie. Surprenant tout le monde, Azad demandera alors sa main. Azad se tut un moment avant de poursuivre : - Voilà c'est fait. Ma sœur était contente de ses notes et de son rendement scolaire, et je voulais remercier son enseignante. Mais je crois que le destin nous a précédés. Vous avez été prompte à me parler de vos projets et de vos préoccupations. Je juge donc opportun de ne pas trop tourner en rond et de faire ma proposition. Hadjira, tu es la première concernée dans cette affaire, et je n'aimerais pas te bousculer. Veux-tu devenir ma femme ? La jeune femme tremblait de tous ses membres. Elle arrivait à peine à reprendre son souffle. Un coup d'œil à son père qui ne dit rien, puis à sa mère qui lui sourit suffira à la rassurer. Ses parents n'étaient pas contre. Son frère Fayçal hoche la tête d'un air entendu, et son cadet lui fait un clin d'œil. Personne ne s'attendait à cette déclaration, mais tout le monde semblait apprécier le geste de ce jeune homme qui a su les subjuguer. Comme elle ne voulait bousculer personne, Hadjira reprend ses esprits et lance : - Je te donnerai ma réponse Azad. Mais. Pas dans l'immédiat. J'aimerais réfléchir et prendre mon temps. - Il n'y a rien à dire, lance son père. Cet homme est un grand monsieur. Il n'y est pas allé par quatre chemins pour te proposer le mariage. Ne rate pas le coche ma fille, car cette fois-ci tu vas amèrement le regretter. - Laisse-là donc tranquille père, lance Fayçal. Elle a le droit de prendre elle-même une décision qui concerne son avenir. - Oui. Elle seule décidera de la suite à donner, lance Malek, le cadet. Azad contemple Hadjira un moment. Elle était assise, un peu recroquevillée sur elle-même. La jeune femme portait une jolie robe d'intérieur, et avait retenu ses cheveux dans un serre-tête. Son visage ainsi dégagé s'affichait ostensiblement. Elle s'était légèrement maquillée, et son air franc rappelle au jeune homme leur dernier entretien. Il se lève pour prendre congé : - Je dois rentrer, mais j'attendrai la réponse de Hadjira pour discuter de ce projet avec mes parents. Vous en convenez que je ne pourrais officialiser ma demander sans leur présence. Cependant, je laisse tout le temps requis à notre enseignante pour réfléchir et prendre sa décision. Elle seule pourra donner suite à ce projet qui la concerne en premier. Katia se lève à son tour et sourit en regardant son frère : - Tu me parlais d'une surprise, mais j'étais loin de deviner que c'était une demande en mariage. Il lui rendit son sourire et répondit : - Eh bien, tu sais maintenant de quoi il s'agit. Ton enseignante n'est pas non plus moins surprise. Fayçal se lève aussi pour les accompagner, et ils prirent congé du reste de la famille. Au seuil de la porte, le jeune homme demande à Azad : - Est-ce que tu connais assez ma sœur pour t'engager ainsi ? - Pas assez, je l'avoue, mais Hadjira est une brave fille. Elle a un grand cœur, et n'importe quel homme sensé n'hésiterait pas à s'engager avec elle. - Pourtant, elle a bien essuyé une déception. - Tout simplement parce qu'elle est tombée sur un vaurien qui ne connaissait pas son bonheur. - Hélas, c'est la triste réalité. Nous avons tenté de l'en dissuader, mais elle n'avait écouté que son cœur. - Eh bien, cette fois-ci, elle n'écoutera pas son cœur, mais sa raison. - Je l'espère bien. Merci Azad. C'était un plaisir de faire ta connaissance. Tu seras toujours le bienvenu dans notre famille. - Tout le plaisir est pour moi. Je serais heureux de revenir bientôt avec mes parents. De retour à la maison, Azad s'entretint un moment avec sa sœur à qui il avoua ses sentiments et son attirance envers la jeune femme. Katia était cependant trop jeune pour l'orienter, mais elle comprit que son frère avait fait un bon choix. Les premiers moments de surprise passés, elle se met à le taquiner : - Et si jamais elle refusait ta proposition ? - Pourquoi anticipes-tu donc les choses ? - Eh bien, parce que Hadjira a toujours été distante avec les hommes. (À suivre) Y. H. Nom Adresse email