Et de quatre ! Cela fait déjà deux mois que l'aventure Mawaheb a commencé, un projet qui vise à rassembler un samedi sur deux des jeunes talents algériens, où qu'ils soient, le temps d'un spectacle à la salle Atlas de Bab El-Oued. La quatrième édition de Mawaheb prévue initialement le 20 avril 2013 puis reportée en raison du décès d'Ali Kafi, ancien président du Haut Comité d'Etat, a finalement eu lieu samedi dernier 11 mai à 15h30. Une fois de plus, l'Office national de la culture et de l'information (Onci) a joué la carte de la diversité en proposant un casting plus atypique que lors des précédentes éditions. Ayoub Medjahed a été le premier à se jeter à l'eau en interprétant son morceau phare Sili Ya M'tar (Que tombe la pluie), une balade sentimentale qui a lancé la carrière d'Ayoub il y a plus d'un an et demi. Malgré un son peu harmonieux, le jeune chateur de Médéa a su mettre de l'ambiance en chantant notamment son dernier né Ghir Houma Li Galou avec un zeste de fragilité dans l'interprétation, beaucoup de douceur dans la voix et toujours le sourire au visage. Note : 8/10. Le spectacle s'est poursuivi avec le groupe King Melody, une véritable affaire de famille constituée de trois frères (dont deux jumeaux) et du papa à la guitare électrique. Cette entreprise familiale est spécialisée dans un style de rock plutôt «old school» (version années 60) mais avec des textes Algériens. La prestation était correcte mais elle manquait cruellement d'étincelles. Note : 6/10. La première surprise du spectacle est venue des Stand Storm Crew, des Break-Danseurs et des Beat-Boxeurs de Béchar. Le show était sans failles et les performances plutôt spectaculaires. Note : 10/10. La seconde surprise a tout de suite succédé la première avec Nabila Dali. Celle qui a participé à la première édition de “Alhane wa Chabab", qui est repartie à Londres puis à Paris pour poursuivre sa carrière et qui commence, depuis plus d'un an, a sérieusement faire parler d'elle en affirmant une réelle personnalité musicale qui tant vers le celtique, le kabyle et la pop anglaise. Sa première scène en Algérie était lors de cette quatrième édition de Mawaheb. Elle a entamé son répertoire avec Aya l'khir inou, un titre d'Idir. “Cette chanson reflète, selon moi, toute l'âme et la beauté de la culture kabyle parce que cette chanson à la base est un chant interprété par les femmes dans les mariages et qui a été réadapté par Idir", nous explique Nabila Dali. La jeune chanteuse a interprété par la suite l'une des ses compositions Imru. A ce propos elle ajoute : “"Imru" veut dire la plume ou le stylo. Dans la chanson il y a une histoire d'amour entre une femme et un artiste qui prend son stylo pour écrire l'amour. J'ai composé cette chanson avec Sonia Lounis, une femme qui est doctorante en France et qui travaille sur le verbe kabyle." Nabila a enchaîné ensuite avec d'autres morceaux tel Bedlam Boys, un chant irlandais du XVIIe siècle. Note : 10/10. L'Est Algérien était à honneur pour finir cette édition de Mawaheb avec le jeune groupe Djouwala de la Wilaya d'El Tarf qui, pour leur première scène à Alger, n'ont pas du tout démérité. Certes, l'expérience de la scène faisait visiblement défaut au groupe mais après tout, c'est aussi pour cette raison que le projet Mawaheb existe ! Note : 5/10. Et pour terminé, le rappeur Karim ElGang (de Souk Ahras) était dans la place, il a réussi le pari fou de transformer la scène d'El Atlas en stade de 5 Juillet... au grand dam des agents de sécurité de la salle. Note : 9/10. L'ONCI donne rendez-vous le 25 mai prochain à 15h à la salle Atlas pour 5e édition de Mawaheb avec au programme : Majazz de Jijel (Groupe), Nacim El Bey (chanteur), Kawthar (chanteuse), Serly (rappeuse), les Dziry style (dance) et Karim & Amine dans la catégorie (humour). Z A Nom Adresse email