A en croire les informations sécuritaires en provenance de la région, la fin de la bataille de Jebel Chaâmbi est imminente. “C'est dans les tout prochains jours, si ce n'est pas dans les heures à venir", rapportent des sources sécuritaires proches du dossier, qui imputent leur optimisme à la bonne gestion des opérations de ratissage et à l'importante avancée des recherches effectuées jusqu'à présent aussi bien par les autorités sécuritaires algériennes que tunisiennes. Il est vrai que, depuis ce 29 avril date du déclenchement des hostilités, les forces de sécurité intérieure et de l'armée ont fait des percées qui se sont soldées par la découverte, avant leur bombardement, de nombreuses grottes qui servaient de refuge aux terroristes, sans parler de la coupure de toutes les issues de secours pour ces derniers. Le tout, grâce à deux apports des plus précieux, à savoir les renforts en troupes d'élite et l'implication de plus en plus imposante, évidement, des Algériens de l'autre côté de la frontière. A propos de ce dernier point, il est bon de préciser que, contrairement à certaines rumeurs, aucun soldat ou agent de sécurité algérien n'a pris part ni aux opérations de ratissage, ni au soutien logistique et aérien, la seule aide réelle ayant consisté en l'échange de renseignements sur le mouvement des terroristes à la frontière. Selon les mêmes sources, le plus dur a été fait jusqu'ici avec satisfaction. Il y aurait eu moins de dégâts que généralement dans ce genre d'opérations de ratissage, de déminage et de traques menées contre des jihadistes généralement redoutablement armés. Mais, dans le même temps, le chef du mouvement salafiste jihadiste Ansar al-Charia, Abou Iyadh, a menacé, il y a à peine quelques jours, de livrer la guerre au gouvernement dirigé par le parti islamiste Ennahdha, qu'il accuse de prôner une politique contraire à l'islam. Abou Iyadh, toujours en fuite, ne cesse de défier les autorités tunisiennes. Dans un communiqué publié sur internet par son mouvement Ansar al-Charia (partisans de la loi islamique), le leader salafo-djihadiste promet de livrer la guerre au gouvernement dominé par les islamistes d'Ennahdha, si celui-ci n'agit pas selon sa volonté. “Je vous rappelle seulement que nos jeunes héros se sont sacrifiés pour la défense de l'islam en Afghanistan, en Tchétchénie, en Bosnie, en Irak, en Somalie et en Syrie et n'hésiteront pas à se sacrifier pour leur religion à Kairouan", a-t-il menacé. Ansar Al-Charia dont fait partie Abou Lyadh, prévoit d'organiser un congrès annuel le 19 mai à Kairouan, ville historique du centre de la Tunisie. De son côté, le ministère de l'Intérieur exige désormais l'obtention d'une autorisation préalable à toute activité publique des partis et associations. I. O. Nom Adresse email