La cérémonie de clôture du Mois du patrimoine, organisée jeudi à la maison de la culture de Tamanrasset, s'est déroulée dans une ambiance festive. Après toute une semaine d'activités et d'animation dense, le public Tamanrasseti a eu droit à de superbes spectacles donnés avec maestria par des artistes en herbe et des troupes locales aussi professionnelles que talentueuses. Difficile de se frayer une place à la grande esplanade du 1er Novembre (attenante à la maison de la culture), eu égard à l'engouement du public venu des quatre coins de l'Ahaggar pour s'emballer et se déchaîner au rythme de tindé et de la danse traditionnelle takouba (l'épée en tamashek). La troupe Imaouadhen N'toufath (jeunes de la paix), Tidukelt (l'union) et Amal chabab Tabarkat ont su conquérir l'assistance, notamment les jeunes toujours en quête de défoulement pour oublier les maux de la société qui les guettent au quotidien. Non loin de la scène de spectacles, chameliers ont présenté une série d'exhibitions et des khaïmas en velum ont été dressées par les associations culturelles de la région en vue d'y exposer des objets artisanaux qui témoignent d'une culture millénaire et d'un patrimoine matériel résumant l'harmonieuse vie des aïeux de l'Ahaggar et de Tidekelt. Un village traditionnel animé par une vingtaine d'associations culturelles, entre autres Lassel N'mouhagh, Tililt n'Ahaggar, Tilmidht, Timlaoualine, Issekta, Tidoukelt, Tihoussai, Assel N'Toumast, Icheghrane et Tasektout n'Imouhah. “Cette occasion nous a permis de véhiculer nos us et coutumes, mais aussi pérenniser le patrimoine légué par nos ancêtres", explique la présidente de l'association Icheghrane (rivière), en soulignant l'importance accordée par la direction de la culture à ce genre de manifestations et aux associations qui veillent à la préservation des pans entiers de l'histoire des Touareg en dépit des aléas du temps. “On nous a toujours ouvert les portes pour nous exprimer et faire voyager le public dans l'histoire paléolithique et néolithique de l'Ahaggar", conclut notre interlocutrice, drapée de son beau tissaghnes, avec un langage ponctué en tamashek. Pour sa part, le directeur de la culture, Arib Karim, a axé sur l'importance d'associer ces associations pour pérenniser notre patrimoine et le transmettre de génération en génération. R K Nom Adresse email