C'est en présence des quatre autres membres de l'instance présidentielle, élus par le 5e congrès du Front des forces socialistes (FFS), en remplacement de Hocine Aït Ahmed, qu'Ali Laskri s'est présenté, hier, devant les journalistes. Un point de presse organisé pour rendre compte des décisions prises par les congressistes à l'issus de trois jours de travaux, tenus le week-end écoulé à Alger, lors duquel Ali Laskri a évoqué la présidentielle de 2014, laquelle n'est pas inscrite dans l'agenda immédiat du FFS. “La présidentielle n'est pas à l'ordre du jour de notre parti", a indiqué Ali Laskri, avant d'ajouter qu'ils ne sont pas “dans la projection de la présidentielle". Il informe que le parti s'emploie d'ores et déjà à trouver “un consensus national", pour “une alternative démocratique et pacifique" au régime en place. Le consensus national, tel que prôné par le FFS, “s'appuie" sur l'apport des forces vives du pays pour faire aboutir “le combat du 1er Novembre 1954 et les orientations de la plate-forme de la Soummam", a encore indiqué Ali Laskri, ajoutant que la stratégie du parti sera débattue à l'intérieur de ses instances. Cet engagement du FFS, même avec la nouvelle direction, “se poursuivra, précise M. Laskri, dans la voie tracée par Hocine Aït Ahmed", le désormais président d'honneur du FFS. Il englobe, comme il a été dit à plusieurs reprises, le respect des libertés démocratiques, la souveraineté nationale, l'épanouissement socioéconomique du pays... Cela semble être l'identité même du parti qui se réclame toujours de l'opposition. Une opposition à laquelle le FFS adhère tant que ces objectifs ne sont pas encore atteints, précise-t-on, en substance au sein du parti. Sur un autre registre, et concernant la maladie du chef de l'Etat, qui occupe, faut-il le souligner, le débat national depuis plusieurs semaines, le représentant de l'instance présidentielle du FFS estime que les Algériens ont le droit “de connaître toute la vérité sur l'état de santé du Président". Sur ce, il réclame une information juste et détaillée sur le sujet. Abordant le congrès du parti, Ali Laskri s'est voulu rassurant quant aux décisions prises par les congressistes. Réfutant que les responsables ont “manigancé" pour élire les membres de l'instance présidentielle en privant les autres cadres de se présenter, il a estimé que cette élection “a renforcé la cohésion et la stabilité" au sein du parti. Le choix porté sur cette instance, de l'avis d'Ali Laskri, “permettra au parti de demeurer actif". Cette instance, seule à même de prendre les rênes du parti après le retrait de Hocine Aït Ahmed, poursuit-il, “assurera une période transition". “Les statuts du parti n'ont pas été changés", a informé Ali Laskri, en indiquant que le premier secrétaire sera désigné incessamment parmi les membres du conseil national, et “aura, a-t-il rassuré, toutes les prérogatives qui sont les siennes". “Il soumettra son projet au conseil national et travaillera en osmose avec l'instance présidentielle", a-t-il encore indiqué. Interrogé sur le risque de voir le parti plombé par cette instance et surtout le risque de voir surgir des différends, M. Laskri s'en remet toujours “au consensus" et au “débat" qui doivent prévaloir avant toute prise de décision. Interrogé, enfin, sur la non-invitation de partis politiques à l'ouverture du congrès, M. Laskri a estimé que “vu le nombre de partis existants, 52 au total, il est difficile de faire le tri". M M Nom Adresse email