Les sièges de direction de quatre cités universitaires de Béjaïa, à savoir la Pépinière, 1 000 lits, 17 Octobre et Ireyahène, ont été saccagés, hier matin, par un groupe d'étudiants en furie. La réaction violente de ces étudiants fait suite à la décision du wali de Béjaïa qui a réquisitionné, hier, les forces de police afin de procéder à la réouverture du siège de la direction des œuvres universitaires (DOU), fermé depuis plusieurs semaines. Ainsi, une vingtaine d'étudiants, dont des résidents des cités de Berchiche (El-Kseur), n'a rien trouvé de mieux pour exprimer sa colère que de prendre pour cible les locaux abritant les directions de résidences. Des portes défoncées, des fenêtres brisées, des mobiliers de bureaux saccagés... Même les postes de sécurité, implantés devant les portails principaux de ces résidences, n'ont pu échapper à ces actes de vandalisme. L'intervention sur les lieux des éléments de la sûreté de wilaya s'est soldée par l'arrestation de trois étudiants, accusés d'être des meneurs du mouvement de protestation qui secoue ces derniers mois le secteur des œuvres universitaires dans la wilaya de Béjaïa. Après leur interpellation, les trois mis en cause ont été conduits au siège de la sûreté de wilaya pour audition, en attendant leur présentation devant le parquet de Béjaïa. Si les étudiants protestataires mettent en avant des revendications légitimes telles que le manque de sécurité à l'intérieur des enceintes universitaires, il n'en demeure pas moins que certains observateurs locaux estiment qu'“en réalité, ce groupe d'étudiants veut s'ingérer dans la gestion administrative des œuvres universitaires, y compris dans la passation des marchés avec les fournisseurs". Ce qui laisse entendre que la crise qui secoue les œuvres universitaires à Béjaïa est sérieusement grave, du fait qu'elle ne date pas d'aujourd'hui. Pour preuve, l'arrivée du nouveau DOU, Abdelhak Boudraâ en l'occurrence, installé le 3 avril dernier, n'a pu calmer la colère des étudiants. K O Nom Adresse email