La dernière grève qui avait paralysé le complexe de Oued Aïssi a eu des répercussions financières catastrophiques sur l'entreprise. Quelque 2 000 travailleurs exerçant au complexe électroménager d'Oued Aïssi ont repris le chemin de la contestation puisqu'ils ont observé, jeudi matin, un arrêt de travail symbolique d'une heure pour protester, croit-on savoir, contre le retour des anciens membres de la section syndicale. Il faut rappeler que les travailleurs de l'Eniem d'Oued Aïssi avaient observé, au mois de février dernier, une grève de vingt-huit jours pour remettre en cause la représentativité des membres de leur section syndicale affiliée à l'UGTA ; et pour dénouer cette grave crise, les syndicalistes de l'époque s'étaient engagés, paraît-il, à se retirer et à ne pas se représenter pour un nouveau mandat. Il faut rappeler que la dernière grève de février, qui avait paralysé le complexe d'Oued Aïssi durant près d'un mois, a eu des répercussions financières catastrophiques pour l'Eniem puisque les pertes sèches de l'entreprise ont été estimées à plusieurs milliards, ce qui constituait en fait un frein considérable pour une entreprise nationale qui avait bénéficié en 2010 d'un important coup de pouce financier de la part de l'Etat pour pouvoir redresser tant bien que mal une situation délicate pour son avenir. Au dernières nouvelles, le complexe d'Oued Aïssi, qui est spécialisé, rappelons-le, dans la fabrication et la commercialisation de réfrigérateurs, congélateurs, cuisinières, chauffe-bain et climatiseurs, avait déjà bien du mal à rattraper l'énorme retard de production enregistré lors de la fameuse grève de vingt-huit jours du mois de février et à honorer donc d'importants engagements de production et de livraison de ses produits auprès de ses gros clients. Et au moment où l'entreprise s'efforçait de relever la tête, les travailleurs semblent avoir été contrariés par des manœuvres orchestrés par quelques anciens syndicalistes désireux d'amorcer une campagne de renouvellement des cartes d'adhésion syndicale dans le but de relancer l'ancienne section syndicale du complexe. C'est ce qui a donc amené les travailleurs de l'Eniem à quitter les ateliers, jeudi matin, pour observer un piquet de grève d'une heure, et ce, avant de reprendre le travail. Ceci dit, il reste à espérer que tout rentrera dans l'ordre dès demain dimanche, jour de reprise du travail, pour ne pas pénaliser davantage la rentabilité et surtout la pérennité de cette importante entreprise qui a toujours été considérée comme l'un des fleurons de l'industrie algérienne. M. H. Nom Adresse email