On dénombre 20 cas de zoonose en 2012, touchant surtout les wilayas du Nord, avec une extension progressive vers les wilayas des Hauts-Plateaux, telles que Biskra, Nâama, Saïda, Ghardaïa... Organisé dernièrement sous la houlette de la direction générale de la prévention et de la promotion de la santé, à l'hôpital Mohamed- Boudiaf, un séminaire régional sur la lutte contre le risque rabique s'est déroulé en présence de spécialistes de la santé publique, de vétérinaires et de responsables de bureaux d'hygiène communaux. Le séminaire a permis aux intervenants de dresser le constat suivant : la rage restera toujours un problème de santé publique, tant que des décès liés à cette pathologie sont enregistrés. Selon la première responsable de la prévention et de la promotion de la santé, les différents audits menés ont démontré que la majorité des cas de décès est due à la mauvaise conduite devant la maladie, en dépit des orientations contenues dans l'instruction parvenue aux acteurs concernés et des séminaires d'explication et de formation tenus à travers les wilayas, investissant les médecins de la mission de sensibilisation et de formation. Le choix de la wilaya de Médéa pour abriter un séminaire régional, qui a regroupé 8 wilayas du Centre, est de permettre aux participants de suivre l'expérience menée localement en matière de lutte contre la rage, compte tenu du grand nombre de cas de morsures enregistrés. En effet, 2313 cas ont été recensés en 2012, dont 80% causés par des chiens errants, selon les chiffres communiqués par le directeur de la santé et de la population de la wilaya de Médéa. Dans un état des lieux sur cette zoonose au plan national, présenté par Dr Boughoufallah, de l'INSP, il est enregistré 55 000 cas de rage par an à travers le monde, avec une concentration dans les continents africain et asiatique. Maladie à déclaration obligatoire en Algérie, elle a requis une approche multisectorielle impliquant les ministères de la Santé, de l'Agriculture et de l'Intérieur. Ayant des conséquences sur la santé humaine, on dénombre 20 cas de zoonose en 2012, touchant surtout les wilayas du Nord, avec une extension progressive vers les wilayas des Hauts-Plateaux, telles que Biskra, Naâma, Saïda, Ghardaïa... Pour la spécialiste, l'animal mordant le plus incriminé dans tous les cas est le chien qui est responsable de 85% des morsures qui ont eu pour sièges la face, la tête, les membres des victimes, etc. La prévention est le moyen efficace préconisé dans la lutte contre la zoonose, moyen qui passe impérativement par la réduction drastique de la démographie des chiens errants, a-t-elle ajouté. Car la rage, qui est une zoonose aux conséquences mortelles pour les humains, a aussi des impacts économiques qui sont engendrés par la perte de cheptel des suites d'abattages et de destructions, de coût de lutte, de vaccination et de dispositifs de veille, a fait remarquer la vétérinaire Dr Douaissia, du ministère de l'Agriculture. Pour cette dernière, on a constaté une baisse du nombre d'abattages depuis 2008, situation qui ne trouve pas d'explication si l'on sait que les chiens errants continuent de proliférer à travers nos villes, où les décharges sauvages et les dépôts de nourriture sont fréquents. La solution préconisée par certains intervenants consisterait à utiliser les appâts vaccinants, comme cela se fait en Europe où la rage est quasiment éradiquée, en dépit de l'importante faune sauvage qui peuple ses forêts denses. M. E B Nom Adresse email