Répondant à l'appel de la Coordination locale des étudiants de l'université de Béjaïa, des milliers d'étudiants ont marché, hier, dans les rues de la ville de Béjaïa, pour dire "non à la corruption et à la violence" dans les cités universitaires. Ils étaient huit mille pour les organisateurs, deux mille selon la police, à battre le pavé de l'université Targa-Ouzemour en direction du siège de la wilaya. La marche a été ponctuée par un rassemblement devant le siège de la wilaya et une prise de parole des membres de la Coordination locale des étudiants. Lors de leurs interventions, des membres de ladite organisation estudiantine ont dénoncé les actes de vandalisme et de corruption dans leurs cités universitaires respectives. C'est une démonstration de force via la rue pour trancher la représentativité de la communauté estudiantine. Un pari réussi pour les initiateurs de cette action. Sur un autre chapitre, les organisateurs ont dénoncé le silence des autorités qui vaut, à leurs yeux, comme une complicité avant d'exiger une commission d'enquête sur la gestion des œuvres universitaires. Les organisateurs ont également souligné, dans leurs interventions respectives, le caractère pacifique de leur combat et son indépendance, loin de toute chapelle politique. Depuis le 3 juin dernier, des actes de violences ont secoué leurs cités. Dans le sillage de ces évènements, la police a procédé à l'arrestation de quatre étudiants, accusés d'être les meneurs et présentés devant le parquet de Béjaïa qui les a placés sous contrôle judiciaire. Mercredi dernier, l'intervention de la police pour libérer la circulation sur la RN9 à hauteur de la cité universitaire d'Iryahen s'est soldée par l'arrestation de trois autres étudiants. Présentés devant le juge d'instruction près le tribunal de Béjaïa, les trois étudiants ont été placés sous mandat de dépôt à la prison de Béjaïa. Avant-hier, la police a procédé à l'arrestation de quinze étudiants devant la cour de Béjaïa lors d'une tentative d'un rassemblement des universitaires afin d'exiger la libération de leurs camarades écroués et la levée du contrôle judiciaire des autres étudiants. Les étudiants arrêtés ont été présentés, hier, devant le parquet de Béjaïa après leur audition, la veille. L. O Nom Adresse email