Tom Donilon, le conseiller à la sécurité nationale de Barack Obama, va démissionner, a indiqué la Maison-Blanche. Il sera remplacé, à partir du mois de juillet prochain, par Susan Rice, une fidèle du président et qui est l'actuelle ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU. Elle va se retrouver au cœur du dispositif diplomatique du président, après avoir été vivement attaquée par les républicains au moment de l'attaque du consulat américain à Benghazi, en septembre 2012, qui a coûté la vie à l'ambassadeur des Etats-Unis, Christopher Stevens, et à trois autres Américains. En novembre 2012, Susan Rice n'avait pas convaincu certains sénateurs républicains qui s'étaient opposés à sa promotion dans l'administration Obama, après les événements de Benghazi. La représentante permanente des Etats-Unis à l'ONU devait remplacer Hillary Clinton. Mais le Sénat et le lobby sioniste lui avaient barré le chemin. La Maison-Blanche a cherché à éteindre la polémique sur l'attaque de la représentation diplomatique américaine de Benghazi en rendant publics plus de 100 pages de courriers électroniques échangés entre différents services et ministères sur la manière de présenter l'affaire au public. Ces courriels montrent l'évolution de ces "éléments de langage" fournis initialement par la Centrale américaine du renseignement (CIA) et destinés à être utilisés dans leurs interventions publiques par des dirigeants de l'administration et des élus du Congrès. Ils semblent montrer que la CIA, et non la Maison-Blanche ou les responsables du département d'Etat, ont décidé d'omettre ces éléments des informations cruciales sur une possible implication d'extrémistes. A l'ONU, Susan Rice sera remplacée par Samantha Power, une ancienne conseillère du président Obama. Cette dernière, ancienne journaliste, activiste des droits de l'homme et spécialiste des génocides, était partisane de l'intervention américaine en Libye. Elle a précédemment occupé le poste de directrice des affaires multilatérales du Conseil de sécurité nationale américain (NSA) et appartient au groupe de travail sur la prévention des atrocités, créé l'an dernier par Barack Obama. Susan Rice s'était fortement opposée à l'intervention militaire française au Mali. Elle avait également soumis au Conseil de sécurité un projet de résolution préconisant la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental par la Minurso. Un projet finalement édulcoré à la suite de pressions du lobby israélien auprès d'Obama et de l'activisme pro-marocain de la diplomatie française à l'ONU. Mourad Bendib Nom Adresse email