Après cinq jours de fête et de bonheur, la manifestation a pris fin samedi dernier au stade des trois frères Amarouche. La cérémonie de clôture, qui a drainé une grande affluence du public, a vu la participation de cheb Hacine, Lotfi Double Kanon, cheb Yazid et cheba Karima. L'ultime soirée de la sixième édition du Festival de la chanson raï de Sidi Bel-Abbès a été marquée par un beau cocktail de musiques. L'assistance a pu apprécier différents styles allant du raï, au marocain et du rap. C'est le rappeur Lotfi Double Kanon, le plus en vogue actuellement (dont le public n'a pas cessé de scander son nom, en le réclamant avec beaucoup d'insistance), qui a le plus fait vibrer le stade. Ainsi, dès l'entame de sa prestation, Lotfi Double Kanon a conquis son auditoire et a mis le feu, en invitant les jeunes et même les adultes à danser aux rythmes de ses chansons. Il a notamment interprété El-Barlaman, Dir Costume, El-Bhar ghir fawatni, Viva l'Algérie, Chouf wach gaâd essir et Bladi, qui ont transporté les Belabbésiens dans un pur moment d'euphorie. Durant une demi-heure de rap, l'enfant d'Annaba a chanté la passion, le bonheur, la mal-vie et les chagrins et la frustration des jeunes en laissant le public qui lui demandait sans cesse de prolonger le spectacle sur sa faim. Avant la prestation de Lotfi Double Kanon, l'ouverture de la soirée a vu la participation de cheb Hacine, qui a investi en premier la scène en interprétant quatre chansons, dont une reprise du regretté cheb Akil, à savoir Diroulha laâkel. Pour la première fois, cheba Karima participe au Festival de la chanson raï. À cette occasion, elle a interprété Naref chadert ana et Jlali lalah. L'artiste oranais, cheb Kader (un habitué de ce festival), s'est produit aussi pour la soirée de clôture. Sur scène, il a excellé en chantant des titres puisés de son répertoire, notamment Hadit alia, Mazal daouti Tal ghiabek. Durant cette prestation, tout le monde a repris en chœur les titres de cheb Kader. Place ensuite au style marocain avec la représentation de cheb Anouar, qui a enflammé les gradins du stade. Accompagné de violonistes sous la direction du chef d'orchestre, le maestro Amine Dahane, Anouar a puisé dans son répertoire ancien et nouveau et a entonné, en chœur avec le public, les célèbres Antouma el-mouchoumette, Habibi gouli je taime, La illaha ila Allah et autres chansons à grand succès. Cheb Réda, quant à lui, a interprété Malha hed el-djenia et Degnaoui. Et pour allumer plus le feu dans les gradins, l'enfant de Sidi Bel- Abbès, cheb Yazid, a fait le bonheur du public en chantant quatre reprises du regretté Ahmed Zergui : Atatni hdiya, Bent al-djar, Khalti Fatima et Lachika liachkatni. Le rideau est ainsi tombé sur la sixième édition du Festival national de la chanson raï et déjà les regards sont braqués sur l'édition 2014. A. B Nom Adresse email