RéSUMé : Kamel ne tarde pas à perdre son calme. Il s'emporte vite, la menace, lui rappelant son influence et être capable de s'en prendre à elle si elle tentait de lui créer d'autres problèmes. Fouzia le quitte, pensant à appeler la police. Elle aura à le faire. Elle a reçu de la visite et a peur. La police arrive vite. Fouzia se demande si Kamel n'est pas derrière ce qui est arrivé dans son appartement... Un des agents de police est entré dans l'appartement et l'inspectait pendant que son collègue tenait compagnie à Fouzia. Il tentait de la rassurer mais elle tremblait encore. - Ne vous inquiétez pas, nous allons enquêter et retrouver ceux qui vous ont cambriolée ! Ces propos ne la rassurent pas. Ils ne pourront rien contre Kamel. Il l'a malmenée à deux reprises en l'espace de deux heures. En trouvant sa porte défoncée, elle a réalisé qu'il a tenu parole. Des voyous sont passés chez elle. A la vue des affaires qui traînent par terre et des objets cassés, elle constate qu'il leur a demandé de ne rien laisser intact. Le policier qui inspectait est revenu. - Ils sont partis, leur dit-il. Je suis inspecteur. Je m'appelle Brahim. J'appelle la centrale, pour qu'ils envoient l'équipe scientifique. Je pense qu'ils trouveront des empreintes ! - Est-ce que je peux entrer ? demande Fouzia en essuyant ses larmes. - Oui, mais ne touchez à rien ! Notez ce qui manque : appareils, bijoux... Enfin, pour qu'on ait une idée de ce qu'ils ont pris ! - Ils ne sont pas venus pour voler mais pour tout casser ! Il m'avait prévenue, murmure-t-elle. - Qui "il" ? l'interroge le policier. Qui vous a menacée ? Pourquoi ? Fouzia secoue la tête, surprise d'avoir été entendue. Elle voudrait répondre à l'inspecteur, mais elle sait que cela ne servira à rien. Si elle parle de Kamel et qu'il finit par le savoir, il s'en prendra de nouveau à elle. En l'espace de deux heures, ne l'avait-il pas fait ? Il l'avait retardée à l'extérieur, pour que ces voyous, ces gens peu fréquentables, aient le temps de finir la tâche qu'il leur avait confiée. - Je dis n'importe quoi, murmure-t-elle. Je n'ai pas de chance... Je vis un cauchemar... - Je vous promets de tout faire pour les retrouver, insiste-t-il. Mais si vous avez des doutes, s'il y a un voisin, un collègue que vous avez éconduit et qui vous a menacée, il ne faut pas hésiter à le dénoncer ! Nous sommes là pour vous protéger ! - Je voudrais tant, mais vous ne pouvez rien pour moi, dit-elle avec un triste sourire. Car personne ne m'en veut, ajoute-t-elle. Je n'ai pas d'ennemi ! Enfin, je ne m'en connais pas ! - Des problèmes avec vos voisins ? l'interroge-t-il. - Non, répond-elle avec certitude. Nous ne nous fréquentons pas, mais personne ne fait de problème ici ! Ils sont tous tranquilles ! - Vous êtes mariée ? - Non. Si cela avait été le cas, j'aurais appelé mon mari avant la police, mais non, je suis encore célibataire...Les autres diront que je suis une vieille fille ! - Vous avez bien de la famille ? Vos parents ? Des frères ? Des sœurs ? l'interroge le policier qui finit par froncer les sourcils lorsqu'elle secoue la tête. - Je suis désolé... Qu'est-il arrivé à votre famille ? - Ma famille est morte lors d'un tremblement de terre, répond-elle. Je n'ai pas où aller et je ne veux pas partir d'ici ! - L'équipe de la police scientifique va arriver d'une minute à l'autre, dit-il. Si vous ne connaissez pas un serrurier, je peux en joindre un ! propose-t-il. Si vous voulez... Fouzia ne refuse pas. Comme l'équipe scientifique vient d'arriver, elle va s'asseoir dans le salon. Elle ne touche à rien. Elle garde la tête entre les mains. Elle a vu que le meuble qui contenait les albums de photos de leurs voyages est vide. Elle vient d'avoir la certitude que Kamel est derrière le cambriolage. Il a envoyé quelqu'un récupérer "leurs souvenirs". Elle se sent mal tout à coup. Elle ferme les yeux et se laisse aller, en proie à un malaise qu'elle ne saurait décrire... (À suivre) A. K. Nom Adresse email