L'Algérie vient d'adhérer officiellement au groupe Egmont. L'adhésion de l'Algérie au groupe Egmont a été entérinée lors de la réunion plénière du groupe qui s'est tenue du 1er au 5 juillet 2013 en Afrique du Sud, selon la Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF) du ministère. Créé en 1995, le groupe Egmont est un forum d'échange opérationnel pour les Cellules de renseignement financier. L'objectif du groupe Egmont est de permettre aux Cellules de renseignement financier du monde entier d'améliorer la coopération dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et de favoriser la mise en œuvre de programmes nationaux dans ce domaine. L'adhésion au groupe Egmont est recommandée par les normes internationales du Groupe d'action financière (Gafi). Pour rappel, le groupe Egmont a, lors de sa dernière réunion qui s'est tenue du 22 au 23 janvier 2013 à Ostende (Belgique), donné son accord pour l'adhésion de notre pays en attendant sa validation en séance plénière en présence de tous les pays membres. Cette réunion fait suite à la dernière visite-pays effectuée en décembre 2012 par les experts des pays (Egypte et France), ayant parrainé la candidature de l'Algérie. Il faut savoir que l'adhésion au groupe Egmont relève d'une procédure encadrée. Cette procédure induit un examen attentif du système de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme du pays candidat et requiert la présence de deux parrains. L'Algérie devient le 139e pays membre à adhérer au groupe Egmont. Au niveau régional, l'Algérie rejoint les pays du Gafimoan (Maroc, Tunisie, Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Liban, Bahreïn, Jordanie, Egypte, Syrie) ainsi que d'autres pays africains (Cameroun, Côte d'Ivoire, Gabon, Malawi, Mali, îles Maurice, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud, Burkina Faso, Togo). Par son adhésion au groupe Egmont, la CTRF franchit un grand pas sur la scène internationale. Cette adhésion lui donne l'occasion de renforcer ses relations avec les pays membres partout au monde et facilite l'établissement d'ententes bilatérales d'échange de renseignements à l'appui de ses activités intérieures et internationales de détection, de dissuasion et de prévention du blanchiment d'argent et du financement d'activités terroristes. En février dernier, lors d'une rencontre avec la presse, le président de la CTRF, M. Abdenour Hibouche, avait informé que la cellule comptait intensifier sa coopération régionale en matière de renseignement financier. Selon un bilan présenté lors de cette rencontre avec la presse, M. Abdenour Hibouche avait annoncé que la Cellule de traitement du renseignement financier a reçu et traité 3 235 déclarations de soupçons de 2005 à 2011. Depuis le démarrage des activités opérationnelles de la Cellule de traitement du renseignement financier en 2005, celles-ci ont connu une montée en cadence régulière, conséquence, à la fois, des évolutions successives du dispositif juridique anti-blanchiment d'argent et des actions de sensibilisation menées pour une meilleure efficience dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. En effet, le nombre de déclarations de soupçons est passé de 11 en 2005, à 1 576 déclarations en 2011. Le président de la CTRF avait évoqué 2 219 rapports adressés à la cellule en 2010 et 394 en 2011. Mais la CTRF n'a transmis que 7 dossiers à la justice, deux en 2007, deux en 2011 et trois en 2012. Au titre des mesures conservatoires, la cellule a procédé, en 2012, au blocage de l'exécution de trois opérations bancaires pour une durée de 72 heures. M. R. Nom Adresse email