Ils sont en quête d'argent et de nourriture devant les mosquées du centre-ville à savoir El-Atik, Ibn-Badis, Bilal Ibn Rabah, El Bachir El-Ibrahimi Cela fait plusieurs jours, voire plusieurs semaines que des Subsahariens ont investi les villes de Sétif et El Eulma. Des réseaux de mendiants subsahariens, qu'on dit gérés par des Algériens, ont fait leur apparition. Ils sont nombreux devant les mosquées du centre-ville à savoir El-Atik, Ibn-Badis, Bilal Ibn-Rabah, El Bachir El-Ibrahimi à demander l'aumône. De différentes nationalités, ils sont en quête d'argent et de nourriture. L'hospitalité des Sétifiens et leur générosité, notamment en ce mois sacré ne les laissent pas indifférents. Le repas du f'tour (rupture du jeûne) est assuré mais les Subsahariens, dont la majorité sont des musulmans ne quittent pas les lieux. Les fidèles, très nombreux pour la prière des tarawih, sont généreux envers leurs frères. "Le devoir de tout musulman à l'égard de ses frères est de les aider quand ils sont en détresse. Nous sommes récompensés par Dieu en ce mois sacré", prêche Abdelkrim, un fidèle que nous avons rencontré devant la mosquée El Bachir EI-Ibrahimi à Bizar. Composée de femmes, d'enfants et d'hommes de différents âges, cette communauté de migrants, dont une grande partie en situation irrégulière serait exploitée par des personnes auxquelles sont reversés tous leurs gains et qui ne les font bénéficier que de petites commissions. Ces réseaux de mendicité semblent être bien structurés. "J'ai remarqué que chaque jour, une Renault 25 se gare devant le mur de clôture du stade du 8-Mai 1945 en face de la gare routière pour attendre les Subsahariens qui rentrent après la prière", nous a affirmé Salim. En effet, avant de rentrer aux dortoirs, qui poussent tels des champignons, l'argent collecté est remis au chef, qui gère apparemment le réseau et c'est lui, qui va remettre la commission selon un pourcentage déterminé et fixé au préalable. Le transport de certains Subsahariens, qui sont hébergés dans des garages dans des cités de la périphérie de la ville, est assuré par le chef. De leur côté, les Syriens sont de plus en plus nombreux dns la capitale des Hauts-Plateaux. A chaque fin de prière à la mosquée, des pères de familles exhibent leur passeport pour les montrer aux fidèles avant de sortir attendre l'aumône devant la mosquée. "Je suis en Algérie depuis deux mois et je n'ai pas de quoi acheter du lait pour mon bébé de neuf mois. Aidez-moi et Dieu vous le rendra", dira Hichem, un Syrien de Homs. "Dieu merci, chaque jour, on rompt le jeûne au niveau d'un resto du cœur. Pour le mois de Ramadhan, il n'y a pas de problème", ajoutera-t-il. F.S Nom Adresse email