Contrairement à la journée où, pour cause de chaleur, les artères de la ville de Tiaret sont absolument désertes, la soirée connaît une effervescence particulière où les inconditionnels noctambules quittent en chœur leur cocon familial pour savourer une veillée conviviale. Juste après la prière du Tarawih, la foule éprouve du mal à se mouvoir à travers les rues et avenues où même la circulation automobile devient plus dense. Les places et autres lieux publics se caractérisent, dès lors, par la présence en masse, des familles, des jeunes et autres qui se permettent une bouffée d'oxygène au grand bonheur des commerçants, même ceux occasionnels. "Pouvoir enfin souffler un peu et aller rendre visite aux amis est un délice pour les citoyens qui quittent la torpeur à laquelle ils étaient contraints dans le passé où, après le terrorisme, le banditisme faisait des siennes", avouera ce monsieur d'un certain âge, accompagné de sa petite famille, qui se dit, finalement, que la paix n'a pas de prix. Ce dernier n'a pas caché son bonheur de voire cette ville revivre les bons moments d'antan. Au passage, il y a lieu de mettre la disposition des services de sécurité, gendarmerie et sûreté nationales, qui veillent, à travers une feuille de route accommodée pour la circonstance, sur la sécurité des biens et des citoyens. Ainsi, ayant pris goût à ces veillées, dès le premier jour du Ramadhan, les citoyens, de tous âges et des deux sexes, voire des familles, profitant de la fraîcheur nocturne, investissent les principales artères, comme le boulevard Emi- Abdelkader, ex-rue Bugeaud, les quartiers Volani, Belle-Vue et EPLF ainsi que la place du 17-Octobre ou celle de Regina où l'esplanade Mohamed-Boudiaf accueille quotidiennement des soirées plein air organisées par des troupes musicales locales, à l'instar de la maison de la culture Ali-Maâchi. Pour la masse juvénile, les cybercafés, qui affichent complet durant toute la soirée, présentent leur lieu de prédilection. Nonobstant, autant signaler que les axes principaux de la ville affichent quotidiennement des bouchons qui rendent parfois la vie infernale aux automobilistes qui sont perpétuellement soumis à une gymnastique pour se frayer un passage. Signalons qu'une atmosphère similaire à celle du chef-lieu de wilaya est vécue à travers les localités environnantes comme Sougueur, Ksar Chellala, Frenda, Dahmouni... Le décor étant le même dans la mesure où, se sentant sécurisés, les citoyens peuvent aisément sortir de nuit et s'adonner à des petites balades pour partager un petit thé agrémenté d'une "chamia" entre copains, s'offrir une partie de dominos, de belote et de rami. Nom Adresse email